Le Sénégal se trouve au cœur de débats importants concernant l’audit des infrastructures publiques, la réforme de l’emploi et des polémiques politiques, alors que d’autres sujets de discussion dans la région incluent la gestion de l’administration malienne, le multipartisme et les relations diplomatiques entre le Togo et le Maroc, a constaté jeudi à APA dans la presse ouest-africaine.
Le Soleil rapporte que le président sénégalais a lancé le chantier des audits des infrastructures publiques inachevées, telles que le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) et le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA). Bassirou Diomaye Faye souhaite également finaliser, avant fin avril 2025, le document portant sur la « Nouvelle politique nationale de l’emploi ». Lors du conseil des ministres de mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a pour sa part exprimé sa « préoccupation » concernant les difficultés d’écoulement de l’arachide, des produits horticoles et du maïs.
Walf Quotidien évoque la sortie polémique du porte-parole du gouvernement concernant la mort de l’ancien ministre des Finances, Mamadou Moustapha Ba, en affirmant « qu’il a été tué dans des conditions troubles ». Cette déclaration de Moustapha Ndjeck Sarré a « secoué la République », selon le journal, et a mis la famille du défunt dans tous ses états. « La veuve exige son audition » par le procureur de la République, qui avait commandité une autopsie sur le corps, mais dont les résultats n’ont pas été rendus publics.
Le Quotidien qualifie la sortie de Sarré « d’ignoble », tandis que ce dernier tente d’éteindre l’incendie en déclarant : « Quand on manque d’arguments, on fabrique des polémiques ». Les avocats de la veuve demandent que Sarré soit immédiatement entendu, alors que L’AS estime que « Sarré déraille gravement ».
Dans le même temps, Le Monde Afrique souligne que les nouvelles autorités sénégalaises sont accusées de « purger » l’administration. En moins d’un an, environ 3 000 agents auraient perdu leur emploi. Beaucoup dénoncent des licenciements politiques, tandis que le Premier ministre, Ousmane Sonko, invoque la « rationalisation des dépenses publiques ».
Au Mali, l’ancien Premier ministre Moussa Mara propose, dans une interview avec Jeune Afrique, de « mettre fin à la guerre en négociant avec les terroristes maliens ». Candidat potentiel à la présidentielle malienne, Mara est l’un des rares opposants au général Assimi Goïta, chef de la junte en place depuis presque quatre ans, à s’exprimer sur la situation politique du pays.
Sur un autre sujet, Le Matin s’interroge sur la nécessité de bannir le multipartisme intégral de la nouvelle charte des partis politiques au Mali. La prolifération des partis politiques a suscité de nombreux débats ces dernières années, et la question de leur avenir est toujours un sujet de division parmi la classe politique et les experts. Cependant, tous les acteurs (qu’ils le disent explicitement ou non) reconnaissent que la prolifération des chapelles politiques fragilise le processus de démocratisation, note le journal.
Enfin, Republic of Togo évoque les relations entre Lomé et Rabat, soulignant que les deux pays s’engagent dans une « route vers un partenariat renforcé ». Le Maroc prévoit d’accueillir, en juin 2025, un colloque célébrant une décennie de présence économique et diplomatique renforcée avec le Togo.
ODL/ac/Sf/APA