Le premier tour de l’élection présidentielle au Sénégal doit se tenir le 24 mars.
Désigné chef de la mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour l’observation de la Présidentielle du 24 mars au Sénégal, le Professeur Ibrahim Gambari est arrivé à Dakar lundi, dans l’après-midi, indique une note de l’institution régionale lue à APA.
L’ancien ministre nigérian des Affaires étrangères a « exprimé son bonheur et son honneur de conduire cette mission en terre accueillante du Sénégal réputée depuis des décennies comme un modèle de démocratie pour l’Afrique de l’Ouest », émettant le vœu que le processus en cours se déroule dans des conditions apaisées et dans le respect des principes, normes et standards régionaux et internationaux ».
M Gambari « conduit une équipe de 130 observateurs en provenance de tous les Etats de la Cédéao à l’exception du Sénégal ».
Depuis le 13 mars, « 14 observateurs à long terme, des experts électoraux de divers profils, sont déployés au Sénégal (…) pour suivre les développements durant tout le processus », précise la note, ajoutant que « les 116 observateurs à court terme quant à eux seront répartis sur l’ensemble du territoire sénégalais afin d’observer le déroulement du scrutin du 24 mars ».
Initialement prévu pour le 25 février 2024, le scrutin présidentiel aura finalement lieu le 24 mars prochain. Le 3 février, le président sénégalais, Macky Sall révoque le décret convoquant le corps électoral, invoquant une crise institutionnelle entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel (CC).
À la suite du rejet de la candidature de Karim Wade par les juges constitutionnels pour double-nationalité, les députés du Parti démocratique sénégalais (PDS), formation politique qui portait la candidature du fils de l’ancien président du Sénégal, introduisent une demande aux fins de la création d’une commission parlementaire sur des soupçons de corruption contre deux juges du CC. Le 5 février, le parlement, à l’initiative du même parti politique, renvoie l’élection au 15 décembre 2024. Suite à une saisine de 16 sur les 19 candidats retenus pour participer à la présidentielle, le Conseil constitutionnel annule le report et demande au chef de l’Etat de fixer une date. Macky Sall s’engage à respecter entièrement la décision des sept sages et appelle à des concertations pour déterminer la nouvelle date du scrutin.
À l’issue de ce dialogue national tenu les 27 et 28 février, le président se voit proposer d’organiser l’élection au 2 juin et de rester jusqu’à l’installation de son successeur. Saisi une nouvelle fois par les 16 candidats, le Conseil constitutionnel rejette les conclusions du Dialogue nationale et fixe la date des élections au 31 mars. Informé, le président Macky Sall se plie à la volonté des juges constitutionnels, mais choisit le 24 mars finalement retenu pour l’organisation de la Présidentielle. Saisi pour annuler les décrets convoquant le corps électoral et la durée de la campagne à 15 jours, la Cour suprême déclare la requête du PDS irrecevable.
AC/APA