Ces actes de violence se sont produits dans les provinces du Logone occidental et du Ouaddai.
L’élection présidentielle au Tchad ne s’est pas déroulée sans incident dans certaines provinces du pays. Si dans la globalité, aucun incident majeur n’a été relevé par les organisateurs, à Moundou, chef-lieu de la province du Logone occidental et à Abéché dans le Ouaddaï, des morts d’hommes sont à signaler.
A Moundou, c’est un électeur qui a trouvé la mort. Selon des témoins, un groupe d’électeurs se présentant sans carte d’électeur a été empêché de voter. Après des échanges houleux avec des agents du bureau de vote, l’un des membres du groupe a sorti son arme à feu et a tiré. La balle a atteint mortellement un autre électeur qui a succombé sur le champ. L’incident a provoqué une tension dans ce bureau de vote.
Tandis qu’à Abéché, dans l’est, c’est un agent des forces de l’ordre qui a été mortellement poignardé par un électeur. La circonstance, décrite dans un rapport du chef de mission de la coalition pour un Tchad uni, fait état d’un rappel à l’ordre qui a mal tourné. Selon le rapport, l’électeur, ne voulant pas respecter la file indienne devant le bureau de vote, a été interpellé par l’agent de sécurité. Non content, l’électeur dégaine son couteau et administre plusieurs coups à l’agent. Evacué à l’hôpital, la victime décède quelques heures plus tard. Le présumé meurtrier est appréhendé et confié à la Police judiciaire.
C’est une élection à haut risque qui vient de s’achever. A N’Djamena tout comme les provinces, une forte présence des militaires et des forces anti-émeutes est observée. Le QG des Transformateurs et le domicile de son candidat Succès Masra, dans le 7e arrondissement de la capitale, sont quadrillés par des forces de l’ordre. Un hélicoptère de l’armée a même été aperçu sillonnant la zone. Dans la soirée marquant la fin du vote, des véhicules blindés de l’armée ont été observés dans les rues de N’Djamena.
CA/ac/APA