Selon l’état-major général des armées, au cours du premier contact de l’opération “Haskanite” lancée par le Tchad, plusieurs membres du groupe terroriste Boko Haram ont été neutralisés.
L’offensive lancée par l’armée tchadienne pour déloger les éléments de Boko Haram de la province du Lac Tchad se poursuit. Engagées depuis le 28 octobre dans le cadre de l’opération « Haskanite », les troupes terrestres et fluviales sont entrées en action le 7 novembre dans la zone de Kaiga Kindjiria.
Dans un communiqué diffusé ce 9 novembre, le porte-parole de l’armée, Général Chanane Issaka Acheck fait part d’un premier accrochage avec les terroristes.
« Après quelques heures de combat, plusieurs terroristes ont été neutralisés. Le ratissage continue », a communiqué l’armée, promettant un bilan détaillé. Jusqu’à la date du 9 novembre, l’armée avait intensifié des frappes aériennes sur les positions de Boko Haramdans la zone du lac.
Accusation de l’association des pêcheurs nigérians
Dans le cadre de l’opération « Haskanite », l’association des pêcheurs nigérians a accusé l’armée tchadienne d’avoir tué de dizaines de ses membres lors d’un raid aérien. « Cette attaque a touché beaucoup de nos membres, certains ont été blessés et ont été amenés à Doron Baga, à l’hôpital militaire où ils sont soignés. Mais concernant ceux qui ont été tués dans la brousse, nous ne pouvons pas donner de chiffres », a exprimé le président de l’association, Abubakar Gamandi, au micro de RFI. Cependant, le porte-parole du gouvernement tchadien, Abdraman Koulamallah a démenti ces accusations. Selon lui, il n’y aucune bavure dans le cadre de cette opération. « Cette fois-ci, nous avons ciblé des objectifs militaires précis, des jihadistes qui ont été neutralisés, mais en aucun cas nous ne nous sommes attaqués à des civils », a-t-il indiqué.
L’opération « Haskanite » a été lancée depuis le 28 octobre en représailles à une attaque de Boko Haram sur une base de l’armée tchadienne dans le lac. L’attaque a couté la vie à une quarantaine des membres des forces de défense et de sécurité.
Supervisant personnellement l’opération sur le terrain, le chef de l’Etat Mahamat Idriss Déby Itno est de retour dans la capitale depuis ce 9 novembre. Il campait dans la région du lac depuis le 28 octobre, aux côtés de ses frères d’armes, au lendemain de l’attaque meurtrière.
CA/ac/Sf/APA