L’ASECNA regroupe 19 États membres, dont 18 pays africains et la France.
Jeudi 4 avril, le président de la transition du Mali, le colonel Assimi Goïta, a reçu une délégation tchadienne dirigée par Mahamat Assouyouti Abakar, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale. L’objectif principal de la réunion était d’explorer le soutien potentiel du Mali à la candidature du Tchad pour la direction générale de l’Agence pour la Sécurité et la Navigation aérienne en Afrique (ASECNA), alors que le mandat de l’actuel directeur général, le Nigérien Mohamed Moussa, touche à sa fin cette année.
Le Tchad a intensifié ses efforts diplomatiques en vue de la nomination du prochain directeur général de l’ASECNA. Avant sa visite à Bamako, la délégation tchadienne s’était rendue au Burkina Faso pour des discussions similaires. Mahamat Assouyouti Abakar a souligné que la candidature tchadienne était également une initiative en faveur du Sahel, remerciant le président malien pour son soutien affirmé.
Deux candidats tchadiens sont en lice pour le poste : Adoum Younousmi, ancien ministre des Transports, de l’Aviation et de la Météorologie nationale, et Mahamat Awaré Neissa, ancien directeur général de l’Autorité nationale de l’aviation civile. Le processus de sélection implique la nomination par le Comité des Ministres, suivie de la confirmation par le Conseil d’Administration, pour un mandat renouvelable de quatre ans.
Le directeur général de l’ASECNA doit posséder une expertise aéronautique et une expérience professionnelle étendue, ainsi que des compétences en leadership. Ses responsabilités comprennent la mise en œuvre du plan d’affaires de l’agence, l’approbation des états financiers et des contrats de délégation, ainsi que la gestion des ressources humaines.
La question du soutien du Mali et du Burkina Faso reste en suspens, notamment à la lumière des tensions antérieures concernant la présidence tournante du G5 Sahel. Cependant, la coopération passée entre le Mali et le Tchad dans la lutte contre le terrorisme, notamment avec l’engagement des Forces armées tchadiennes au Mali, pourrait influencer leur décision d’autant que Bamako et Ouagadougou évoluent, avec Niamey, au sein de l’Alliance des Etats du Sahel.
L’ASECNA, fondée en 1959, regroupe 19 États membres, dont 18 pays africains et la France. La désignation du nouveau directeur général revêt une importance cruciale pour l’organisation, qui joue un rôle majeur dans la sécurité et la navigation aérienne en Afrique.
MD/ac/APA
