La Banque mondiale a exhorté le Nigeria et d’autres pays ayant des envois de fonds importants de la diaspora à en tirer parti pour lutter contre la pauvreté et financer d’autres besoins dans le pays.
Dans le dernier rapport de la BM sur la migration et le développement, il a été indiqué que les envois de fonds de la diaspora vers le Nigeria s’élevaient à 19,5 milliards de dollars, précisant qu’il était le plus élevé de la région de l’Afrique subsaharienne à hauteur de 35 % et que la baisse des envois de fonds se faisait également sentir dans d’autres régions.
Cependant, malgré le ralentissement, les envois de fonds ont toujours dépassé l’investissement direct étranger et l’aide publique au développement, une tendance que la banque allait élargir dans les années à venir en raison des pressions migratoires induites par les tendances démographiques, les écarts de revenus et le changement climatique.
« Cela ne veut pas dire que les envois de fonds pourraient se substituer à l’IDE ou à l’APD», a précisé l’institution de Bretton Woods.
Les pays en développement ont besoin d’IDE, en particulier dans les infrastructures essentielles et les investissements verts. Ils ont également besoin de l’APD pour répondre aux besoins de financement public et aux externalités telles que la fragilité et le changement climatique.
Au lieu de cela, les pays doivent prendre note de l’ampleur et de la résilience des envois de fonds et trouver des moyens de tirer parti de ces flux pour réduire la pauvreté, financer la santé et l’éducation, l’inclusion financière des ménages et améliorer l’accès aux marchés de capitaux pour les entreprises publiques et non étatiques, a expliqué lundi le journal Punch, citant le rapport de la Banque mondiale.
Le rapport ajoute qu’en termes de coût, l’Afrique subsaharienne a le coût des envois de fonds le plus élevé avec une moyenne de 7,9 % par rapport aux autres régions.
Selon la Banque mondiale, ces coûts de transfert comprennent des paiements tels que les frais bancaires, le pourcentage de l’opérateur de transfert d’argent, ainsi que les droits de timbre, entre autres.
Le rapport ajoute que les frais facturés aux expéditeurs (et parfois aux destinataires) étaient souvent masqués par des majorations de change non transparentes.
GIK/lb/ac/Sf/APA