Le Congrès du travail du Nigéria (NLC) a menacé d’organiser des manifestations nationales si le gouvernement augmente les tarifs électriques, qualifiant cette mesure de « violence économique ».
Le Congrès du travail du Nigéria (NLC) a promis de mobiliser les travailleurs et les citoyens pour une manifestation nationale si le gouvernement fédéral nigérian met en œuvre sa proposition de hausse des tarifs électriques, qualifiant cette mesure de « violence économique contre la classe ouvrière et l’ensemble de la population nigériane ».
Cette annonce intervient alors que l’Union nationale des employés de l’électricité a mis en garde le gouvernement nigérian contre tout projet d’augmentation des tarifs, estimant que les Nigérians ne devraient pas payer pour l’obscurité.
Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion du Conseil exécutif national à Yola, dans l’État d’Adamawa, le 28 février 2025, et rendu public dimanche, le NLC a rejeté ce qu’il appelle une « reclassification fictive » des consommateurs d’électricité par la Commission nigériane de régulation de l’électricité (NERC).
Il a accusé le ministère de l’Énergie et la NERC de tenter de pousser les consommateurs vers des tranches tarifaires plus élevées sous prétexte d’améliorer le service, tout en aggravant en réalité les difficultés économiques.
« L’élite dirigeante, agissant comme les exécutants du capital monopolistique mondial, est déterminée à aggraver encore davantage la misère du peuple nigérian par des hausses tarifaires incessantes, une taxation accrue et une strangulation économique implacable », indique le communiqué.
Le Conseil exécutif national a décidé que « toute tentative d’imposer des tarifs électriques supplémentaires serait accueillie par une résistance massive ». Il a chargé son « Conseil administratif national de commencer immédiatement la mobilisation pour des manifestations », avertissant que le gouvernement ne devait pas mettre à l’épreuve la patience des Nigérians.
Au-delà de l’électricité, le NLC a également exprimé des inquiétudes concernant la récente augmentation de 35 % des tarifs des télécommunications.
Bien que le congrès ait reconnu un accord avec le gouvernement fédéral pour réduire la hausse initialement proposée de 50 % à 35 %, il reste sceptique quant à l’engagement du gouvernement à respecter sa parole.
L’union a en outre averti que si les nouveaux tarifs télécoms, qui doivent entrer en vigueur le 1er mars 2025, sont appliqués en violation des termes convenus, elle contraindrait au respect de l’accord en utilisant tous les moyens nécessaires.
Le congrès a souligné que les travailleurs nigérians ne devraient pas supporter les conséquences des inefficacités des entreprises et du gouvernement.
La position du NLC sur les tarifs électriques a été renforcée par les travailleurs du secteur de l’énergie, qui ont également rejeté la reclassification des consommateurs.
Le syndicat des employés de l’électricité a qualifié cette mesure d’agenda exploiteur visant à forcer les Nigérians à payer davantage sans aucune amélioration correspondante de la qualité du service.
GIK/lb/ac/Sf/APA