Les manifestants expriment leurs frustrations face aux difficultés économiques actuelles, attribuées aux politiques et aux réformes impopulaires du gouvernement.
Les manifestations nationales de deux jours appelées par le Congrès du travail du Nigeria (NLC) ont débuté mardi matin, avec une présence renforcée des forces de police nigérianes pour garantir la sécurité et prévenir tout détournement des manifestations par des éléments perturbateurs à travers le pays.
Le NLC a lancé cet appel à la mobilisation de ses membres et du grand public pour participer aux manifestations prévues, malgré les efforts déployés par le gouvernement nigérian la veille pour tenter d’éviter ces rassemblements nationaux en réponse aux difficultés économiques du pays.
À Lagos, les activités commerciales ont été largement perturbées alors que d’autres syndicats, dont le syndicat des enseignants du Nigeria (NUT), le syndicat des employés des administrations locales du Nigeria (NULGE) et le syndicat national des employés du transport aérien (NUATE), se sont joints aux manifestations.
Les membres du NLC ont organisé un rassemblement à Ikeja avant de converger vers la Chambre d’assemblée de l’État de Lagos, située à Alausa, Ikeja.
Parallèlement, des manifestations pacifiques ont été rapportées dans les 36 États du pays, y compris à Abuja, la capitale nigériane.
L’objectif des manifestations nationales du NLC est d’exprimer les frustrations des Nigérians face aux difficultés économiques actuelles, attribuées aux politiques et aux réformes impopulaires du gouvernement.
Depuis l’entrée en fonction du nouveau gouvernement dirigé par le président Bola Tinubu en mai 2023, le Nigeria traverse une période économique difficile marquée par la suppression des subventions à l’essence et la dévaluation du Naira, la monnaie nationale.
Cette dévaluation du Naira a entraîné une chute significative de sa valeur par rapport aux monnaies étrangères, alimentant une hausse des coûts de transport, des prix exorbitants des denrées alimentaires et d’autres biens de consommation, des pertes d’emplois et une augmentation du chômage, ainsi qu’une atmosphère généralisée de désespoir et de découragement parmi la population.
GIK/fss/ac/APA