La Banque centrale du Nigéria (CBN) a déclaré que les réserves extérieures du pays s’élevaient à 39,07 milliards de dollars américains au 19 septembre 2024, soit une augmentation de 17,4% par rapport aux 33,28 milliards de dollars américains de la période correspondante de 2023.
Le gouverneur de la CBN, M. Olayemi Cardoso, a déclaré dans un communiqué après la réunion de deux jours du Comité de politique monétaire (MPC) le mardi 24 septembre 2024 à Abuja que ce chiffre représentait huit mois de couverture des importations de biens et services et 13 mois d’importations de biens uniquement.
Selon le communiqué, le PIB réel du Nigéria (en glissement annuel) a augmenté de 3,19% au deuxième trimestre de 2024, contre 2,98% au premier trimestre et qu’il était tiré à la fois par les secteurs pétrolier et non pétrolier.
Il a expliqué que les membres du MPC ont également évalué la performance des principaux indicateurs de solidité financière et ont noté avec satisfaction que malgré les vents contraires habituels, le secteur bancaire reste sûr, solide et stable.
Le Comité a toutefois souligné la nécessité de maintenir la surveillance du secteur afin de renforcer son soutien continu à l’économie.
Il a également déclaré que les projections de croissance mondiale du FMI restent à 3,2% en 2024 et à 3,3% en 2025. Certains des risques à la baisse qui pèsent sur cette projection demeurent la fragmentation géoéconomique, l’endettement mondial élevé et les tensions géopolitiques persistantes entre la Russie et l’Ukraine ainsi qu’Israël et les pays voisins.
En ce qui concerne l’inflation alimentaire, le comité a noté que les risques à la hausse restaient les inondations, la hausse des prix de l’énergie, la pénurie d’essence et, surtout, l’insécurité dans les communautés agricoles et a salué les efforts du gouvernement fédéral pour lutter contre l’insécurité dans les communautés agricoles, compte tenu notamment du poids de la nourriture dans le panier de l’indice des prix à la consommation (IPC).
Après ces considérations, les membres ont délibéré sur l’option politique optimale pour soutenir la tendance à la baisse de l’évolution des prix, contenir les risques émergents d’inflation, stabiliser le taux de change et préserver le système bancaire tout en protégeant la reprise de la croissance de la production.
En outre, les membres du MPC ont noté que le taux directeur réel reste négatif même après la récente modération de l’inflation globale, ainsi, pour attirer les investissements dans l’économie, des efforts doivent être maintenus pour atteindre un taux d’intérêt réel positif.
Le MPC a salué les efforts continus du gouvernement nigérian pour combler le déficit de l’approvisionnement alimentaire grâce à la fenêtre d’importation en franchise de droits pour les produits alimentaires.
« Le Comité a également exprimé son optimisme quant au fait que l’enlèvement des produits pétroliers raffinés de la raffinerie de Dangote modérera les coûts de transport et soutiendra de manière significative l’atténuation des pressions sur les prix des denrées alimentaires à court et moyen terme.
Cela devrait également modérer la demande de devises pour l’importation de produits pétroliers raffinés, avec un effet d’entraînement positif sur les réserves extérieures et une amélioration de la position globale de la balance des paiements », a-t-il déclaré.
GIK/fss/Sf/APA