Les manifestants de #RévolutionNow ont été dispersés lundi à Lagos par la police pour non obtention d’autorisation de manifestation.
La police nigériane a déclaré que les manifestants étaient censés obtenir une autorisation policière pour manifester.
M. Tijani Fatai, sous-commissaire de police du Commandement de la zone C, a déclaré : « Leur rassemblement est illégal, un rassemblement illégal doit être dispersé». « Il n’y aura pas de manifestation qu’elle soit pacifique ou non car la police n’a pas été contactée ».
Des manifestants ont convergé vers le stade national de Surulere, Lagos, pour exiger la libération de l’éditeur du media en ligne Sahara Reporter, Omoyele Sowore.
Les manifestants ont été dispersés de force par des soldats et des policiers.
Les agents de sécurité lourdement armés du Commandement de la police de Lagos, de l’armée et du NSCDC ont barricadé l’entrée du stade national de Surulere.
Les véhicules de patrouille de la police, y compris ceux de l’Escouade d’intervention rapide (RRS), au nombre de plus de 20, des véhicules blindés de transport de troupes (APC), des agents anti-émeute, des hommes de la protection civile et des agents de la force opérationnelle interarmées OP MESSA, se trouvaient aux deux entrées principales du stade.
Vers 8h40, quelques manifestants, coiffés de casquettes orange, ont commencé à se rassembler sous le pont du stade, sans bannière ni pancarte,
Les agents de sécurité ont empêché les employés du stade national, les étudiants de l’Institut national des sports (NIS) et les membres du public venus s’entraîner d’accéder au stade.
Le commandant du secteur C, chef adjoint de la police, M. Tijani Fatai, a déclaré que les agents étaient sur le terrain pour mettre fin à toute forme de protestation dans le stade.
Fatai a expliqué qu’ils n’étaient pas là pour assurer la sécurité des manifestants et a conseillé à la foule qui se rassemblait déjà devant la porte du Stade National de rester à distance.
Les activités sportives au Kwara Stadium Complex à Ilorin, dans les premières heures de la journée de lundi, ont également été interrompues par la présence d’hommes lourdement armés de la police nigériane.
Les athlètes, qui étaient arrivés au stade pour s’entraîner, ont été refoulés par la police.
De nombreux athlètes se sont retrouvés bloqués à l’intérieur et autour de la porte du stade.
Sowore, journaliste et opposant politique, a été arrêté samedi par le Département du service d’Etat (DSS) pour avoir appelé à une révolution afin d’évincer le président Muhammadu Buhari du pouvoir.
Lors d’une conférence de presse, Sowore a averti que des agents du DSS se fondraient dans la manifestation.
Les porte-parole du DSS, M. Peter Afunaya, ont déclaré à Abuja que l’organisation agissait dans le cadre de ses pouvoirs constitutionnels pour arrêter et détenir toute personne ou groupe qui menace l’unité et la coexistence pacifique du Nigeria.
Le DSS a confirmé dimanche l’arrestation de Sowore, candidat à la présidence du African Action Congress (AAC).
A Port Harcourt, des agents de sécurité ont bouclé des endroits stratégiques, notamment les routes populaires et le parc Isaac Boro pour empêcher de telles manifestations.
Le gouverneur Nysom Wike de l’Etat de Rivers avait prévenu qu’une telle manifestation ne serait pas autorisée.
A Abuja, des agents de sécurité armés ont été déployés à des endroits stratégiques, notamment au Unity Fountain pour mettre fin à toute manifestation.
MM/GIK/lb/cd/APA