Le journaliste et éditeur du média en ligne Sahara Reporter, M. Omoyele Sowore, a été arrêté pour avoir appelé à une marche révolutionnaire contre le gouvernement du Nigeria.
Le Département des services de sécurité de l’Etat (DSS) a confirmé dimanche l’arrestation de l’ancien aspirant à la présidence du African Action Congress (AAC).
Les porte-parole du DSS, M. Peter Afunaya, ont déclaré à Abuja que l’organisation agissait dans le cadre de ses pouvoirs constitutionnels pour arrêter et détenir toute personne ou groupe qui menace l’unité et la coexistence pacifique du Nigeria.
L’appel à la révolution, a-t-il ajouté, constitue une menace pour la sécurité nationale.
Sowore, un activiste, a été arrêté à son appartement aux petites heures du matin samedi.
Selon le site web, l’arrestation de son éditeur n’est pas étrangère au hastag #RevolutionNow, une série de manifestations prévues contre la mauvaise gouvernance dans le pays, prévues pour le 5 août 2019.
Sowore avait annoncé que 85% des Nigérians soutenaient la marche révolutionnaire prévue pour le 5 août 2019, qui visait à « chasser » Buhari du pouvoir et à faire disparaître le DSS.
Réagissant à l’affaire, le président Muhammadu Buhari a noté que les élections sont gagnées par les résultats et non par les protestations.
M. Buhari a déclaré, par l’intermédiaire de son conseiller spécial en communication, Garba Shehu, que « son administration respecte et défend le droit de tout Nigérian de manifester pacifiquement et de mener des campagnes civiles – qu’il s’agisse de sensibiliser le public aux problèmes ou même de s’opposer au gouvernement. Tous les citoyens de la République fédérale du Nigéria ont le droit inaliénable de le faire.
« Il y a cependant une différence entre un appel pacifique à protester et une incitation à la révolution.
« L’organisation initiatrice de cette action planifiée n’a pas de visage public sérieux. Nous appelons les sponsors et les organisateurs à faire preuve de décence et à faire connaître leur identité – dans le respect de tous les Nigérians – afin que les Nigérians puissent être pleinement conscients au nom de qui cette « révolution » est proposée et qui sont les bénéficiaires.
MM/GIK/lb/APA