Netumbo Nandi-Ndaitwah est entrée dans l’histoire vendredi en prêtant serment en tant que première femme présidente de Namibie, lors d’une cérémonie au Palais présidentiel de Windhoek. Cet événement marque une étape majeure pour le pays, coïncidant avec le 35ᵉ anniversaire de son indépendance.
Âgée de 72 ans, première femme présidente de Namibie, Nandi-Ndaitwah a prêté serment devant le juge en chef Peter Shivute, en présence de plusieurs dirigeants africains, dont le président du Botswana, Boko Duma, la présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, le président zambien, Hakainde Hichilema, et le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa. La cérémonie, initialement prévue au Stade de l’Indépendance, a été déplacée en raison de pluies diluviennes rares.
Membre de longue date de l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (SWAPO), Nandi-Ndaitwah est une figure marquante de la politique namibienne. Ancienne vice-présidente, elle a joué un rôle clé dans les efforts de la SWAPO pour obtenir l’indépendance de l’Afrique du Sud sous l’apartheid en 1990.
Sa victoire électorale en novembre dernier, avec 58 % des voix, a prolongé la domination de la SWAPO, au pouvoir depuis 35 ans. Cependant, des problèmes logistiques ont retardé le processus et suscité des controverses.
Le président sortant Nangolo Mbumba a cédé le pouvoir en saluant une avancée pour l’égalité des sexes : « La Namibie voit l’une de ses filles les plus importantes briser le plafond de verre. Cela faisait longtemps qu’on l’attendait. »
L’investiture de Nandi-Ndaitwah, surnommée affectueusement NNN, a été accueillie par des applaudissements et quelques huées. Elle rejoint ainsi un cercle restreint de femmes chefs d’État sur le continent, aux côtés de Samia Suluhu Hassan (Tanzanie), Joyce Banda (Malawi) et Ellen Johnson Sirleaf (Libéria), incarnant les avancées progressives de la représentation féminine au plus haut niveau politique en Afrique.
JN/fss/ac/Sf/APA