Face aux menaces jihadistes au nord et aux tensions post-électorales, le chef de l’État mozambicain Daniel Chapo exhorte à moderniser et renforcer l’appareil militaire du pays.
Le président mozambicain Daniel Chapo a exhorté samedi le ministre de la Défense nationale à prendre des « mesures vigoureuses » pour renforcer les capacités militaires du pays. Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par une double crise sécuritaire et politique.
S’adressant à Cristóvão Chume, reconduit au poste de ministre de la Défense qu’il occupe depuis novembre 2021, le Commandant en chef des Forces de défense a souligné « la nécessité d’assurer la supervision et l’administration des Forces armées de défense du Mozambique (FADM) ».
« Nous devons doter ce secteur de capacités qui nous permettent d’intervenir et d’inverser le scénario actuel de menaces contre notre souveraineté et notre intégrité territoriale », a déclaré le président Chapo lors de la prestation de serment du nouveau gouvernement à Maputo.
Cette annonce survient alors que le pays fait face à une insurrection jihadiste dans sa province septentrionale, où un groupe affilié à l’État islamique mène des attaques depuis plusieurs années.
Parallèlement, le Mozambique traverse une crise politique majeure, avec l’opposant Venancio Mondlane qui conteste les résultats des élections d’octobre et appelle régulièrement ses partisans à manifester. Plusieurs dizaines de morts sont rapportés par des organisations de défense des droits humains.
Le ministre Chume a réaffirmé son engagement à « servir loyalement l’État mozambicain », promettant de consacrer toute son énergie aux missions qui lui sont confiées.
AC/Sf/APA