Cette année, plus de 30 000 migrants sont arrivés aux Îles Canaries en provenance d’Afrique subsaharienne.
Neuf migrants irréguliers de nationalité nigériane, qui avaient illégalement embarqué à bord d’un navire quittant le pays dans le port de Tin-Can Island, à Lagos, ont été renvoyés mardi au Nigeria par la Gambie.
Les ressortissants nigérians, qui ont été ramenés à l’aéroport international Murtala Muhammed (MMIA) de Lagos à bord d’un vol Asky via Lomé, au Togo, ont été accueillis par le service d’immigration du Nigeria (NIS).
Le média local Nigeria’s Ships and Ports indique, mercredi, que les passagers clandestins, âgés de 21 à 30 ans, ont embarqué dans le port de Tin-Can Island pour s’enfuir vers l’Europe.
Il ajoute qu’ils ont été repérés par le capitaine, qui a rapidement alerté les agences de sécurité du pays voisin.
Selon le média nigérian, pour échapper à l’arrestation, les migrants irréguliers ont sauté dans la mer, deux d’entre eux ne sachant pas nager, mais ils ont été secourus.
Le contrôleur de l’immigration à l’aéroport nigérian, Adesola Adesokan, a confirmé le rapatriement et déploré les cas incessants de migrants irréguliers parmi les Nigérians.
« Les officiers de sécurité ont pu les secourir rapidement, les mettre dans le bateau et les emmener dans un hôtel où on leur a donné de la nourriture en Gambie. Mais ils se sont montrés très résistants et ont refusé de retourner au Nigeria. En fait, ils demandaient toujours de l’argent au service de l’immigration avant de pouvoir rentrer au Nigeria », a-t-il déclaré.
« Ils ont finalement été emmenés au Haut-Commissariat du Nigeria en Gambie, qui les a persuadés et leur a délivré des documents de voyage d’urgence pour leur permettre de rentrer au Nigeria par le MMIA », a-t-il ajouté.
M. Adesokan a appelé les candidats à la migration irrégulière à renoncer à cette pratique et à emprunter la bonne voie pour se rendre dans le pays de leur choix.
« Nous devons changer notre mentalité. Lorsqu’ils arrivent illégalement, la première chose qu’ils font est de se cacher et lorsqu’ils sont attrapés, ils sont expulsés. Même s’ils ne sont pas pris, ils vont là-bas pour faire des petits boulots qu’ils ne peuvent pas être fiers de montrer à leurs amis et aux membres de leur famille », a-t-il préconisé.
L’un des migrants, Abdul Yakubu, a raconté qu’il vendait des nouilles et des œufs frits sur l’île de Lagos lorsqu’un ami lui a proposé d’embarquer clandestinement à bord d’un navire pour la somme de 70.000 naira».
Un autre candidat à la migration irrégulière, Daniel Vincent, a déclaré : « Ils nous ont dit que nous serions en Europe dans les cinq ou six jours. Nous n’avions ni eau ni nourriture sur nous lorsque nous sommes montés à bord du navire au port de Tin Can à Lagos. C’est une expérience très regrettable que je n’encouragerai même pas mes ennemis à vivre ».
GIK/fss/ac/APA