Avec ce financement, le secteur privé mauricien bénéficiera « de meilleures opportunités d’investissement dans l’agro-industrie ».
La Banque africaine de développement (Bad) a approuvé mercredi 22 mai 2024 un prêt de 240 millions de dollars américains pour l’Île Maurice. Le but visé est de permettre à ce petit Etat insulaire africain de mettre en œuvre la deuxième phase du Programme d’appui à la compétitivité et à la résilience économiques. Le programme prévoit notamment de soutenir plusieurs mesures gouvernementales dont la diversification et la compétitivité de l’économie, selon des responsables de la banque panafricaine.
« Après l’approbation et la réalisation de la première phase du Programme en 2023, cette deuxième phase a pour objectif de continuer à appuyer l’amélioration de la diversification et la compétitivité de l’économie, en vue de renforcer la résilience et parvenir à une croissance plus inclusive et durable. Le programme proposé doit ainsi soutenir la reprise économique après la pandémie de Covid-19, à travers de vastes réformes pour améliorer l’environnement des affaires et dans le secteur réel », a souligné Kennedy Mbekeani, responsable pays de la Banque africaine de développement à Maurice.
Située à l’ouest de l’océan Indien et à 865 kilomètres de Madagascar, l’Île Maurice s’étend sur une superficie de moins de 2000 kilomètres carrés et compte une population de plus de 1,2 million d’habitants. Depuis son indépendance du Royaume-Uni en 1968, elle est passée d’une économie agricole à faible revenu à une économie diversifiée à revenu élevé, basée sur le tourisme, le textile, le sucre et les services financiers. Un des principaux moteurs de l’économie, le secteur manufacturier représente pour sa part 13% du produit intérieur brut de ce pays insulaire.
Ainsi, l’action de la Bad va s’étendre sur les programmes approuvés par le gouvernement mauricien. Il s’agit du projet de loi sur la pêche, d’un projet de loi-cadre visant à combler les lacunes de la législation actuelle, en particulier dans les domaines de la pêche non réglementée et de l’application des sanctions, explique un communiqué reçu jeudi à APA, affirmant que cela contribuera à dynamiser le secteur de la pêche et offrir aux Mauriciens de nouvelles opportunités d’emploi et de revenus.
En outre, la deuxième phase du programme accompagnera l’installation de panneaux solaires sur les toits (kits solaires de 1,5 kilowattheure) pour les ménages modestes. Les bénéficiaires obtiendront une réduction de 75 kilowattheures sur leur facture d’électricité mensuelle pendant 20 ans, promet la Bad. L’objectif est non seulement de promouvoir la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais également de contribuer à réduire la pauvreté pour ce type de clients.
Les bénéficiaires directs du programme sont le ministère mauricien des Finances, de l’Économie, du Plan et du Développement et plusieurs autres ministères chargés des domaines couverts par l’opération. Le secteur privé, pour sa part, bénéficiera de meilleures opportunités d’investissement dans l’agro-industrie, d’après l’institution financière panafricaine.
ODL/ac/APA