Les récentes pluies ont déjà un impact tangible sur les infrastructures hydrauliques du Maroc, avec une nette amélioration du taux de rétention des barrages, passé de 27 % à 36 % au 20 mars 2025, soit un total de 6,12 milliards de mètres cubes de réserves d’eau.
Le royaume voit ses réserves en eau se régénérer grâce à une saison pluvieuse intense, offrant un répit bienvenu à son agriculture, fragilisée par des années de sécheresse. Selon les dernières données fournies par Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, le Maroc a enregistré 113,9 mm de précipitations entre septembre 2024 et le 19 mars 2025, soit une hausse de 88,1 % par rapport à la même période de l’année précédente (60 mm). Bien que ce total soit inférieur de 18,3 % à la moyenne annuelle nationale (139,3 mm), ces pluies ont considérablement réduit le stress hydrique dans le pays.
Lors d’un point presse après le Conseil de gouvernement, M. Baitas a mis en avant l’impact positif de ces intempéries, principalement observées depuis fin février. Les précipitations ont dépassé de 130 % les normales saisonnières, atteignant 43,5 mm contre seulement 18 mm l’année passée. « Ces apports ont dynamisé les barrages et rechargé les nappes phréatiques, éléments essentiels pour notre sécurité hydrique », a-t-il affirmé.
Les récentes averses, accompagnées de chutes de neige localisées, ont largement contribué à remplir les réservoirs du pays. Les apports en eau entre le 1er septembre 2024 et le 20 mars 2025 s’élèvent à 2 981 millions de m³, marquant une hausse de 57,5 % par rapport à l’année précédente. Toutefois, un déficit de 60,5 % par rapport à la moyenne historique (7 543 millions de m³) persiste, mais le taux de remplissage des barrages est passé de 27 % à 36 % en un mois.
Cette situation offre une bouffée d’oxygène au secteur rural. Les arboriculteurs, par exemple, bénéficient d’une réduction des besoins en irrigation, ce qui allège leurs coûts énergétiques.
« Les pluies ont optimisé l’humidité des sols, facilitant la croissance des vergers sans mettre de pression sur les ressources », a précisé M. Baitas. Ce soulagement est également bienvenu pour les éleveurs, qui faisaient face à la hausse des prix des aliments pour bétail en raison de la sécheresse.
Bien que des progrès restent à accomplir pour atteindre une stabilité hydrique durable, l’amélioration des réserves d’eau ouvre la voie à une saison agricole plus favorable. Les autorités espèrent une relance des récoltes et une stabilisation des coûts de production, cruciaux pour un secteur vital de l’économie.
« Bien que ces précipitations ne suffisent pas à long terme, elles redonnent espoir pour une meilleure résilience face aux aléas climatiques », a conclu M. Baitas, soulignant l’importance de poursuivre les efforts pour une gestion rationnelle de l’eau.
MK/te/Sf/APA