Le 17 janvier dernier, le BCIJ a arrêté un suspect pour son implication présumée dans un complot terroriste à Tarourit, dans la région de l’Oriental.
Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a annoncé vendredi avoir mis en échec un complot terroriste significatif. Quatre individus affiliés à l’organisation Etat islamique ont été arrêtés à Had Soualem, dans la région de Casablanca-Settat, révélant une nouvelle fois la vigilance des services de sécurité marocains face à la menace terroriste.
Les suspects, trois frères et un quatrième individu, âgés de 26 à 35 ans, préparaient des attentats destinés à déstabiliser la sécurité et la stabilité du pays. Leur projet était suffisamment avancé pour susciter une intervention immédiate et coordonnée des forces de sécurité nationales.
Lors des perquisitions menées dans deux domiciles, les autorités ont saisi un arsenal particulièrement inquiétant. Des couteaux, des bouteilles contenant des liquides et poudres chimiques, ainsi que divers matériaux potentiellement utilisables pour la fabrication d’explosifs ont été découverts. Parmi ces éléments figuraient du soufre, de la poudre de charbon, des engrais chimiques, et des équipements comme des fils électriques et du ruban adhésif.
Les preuves recueillies sont accablantes. Une vidéo d’allégeance à l’organisation État islamique (EI) a été retrouvée, dans laquelle les suspects détaillaient leurs intentions criminelles et juraient de perpétrer des attaques imminentes. Deux des frères avaient même établi une carte précise de potentielles cibles, documentée par des photographies et des vidéos, témoignant d’une préparation méticuleuse.
L’opération a nécessité le déploiement de moyens importants, impliquant la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), des tireurs d’élite et des hélicoptères de la gendarmerie royale. Ces forces ont œuvré avec une précision chirurgicale pour neutraliser la menace tout en garantissant la sécurité des citoyens.
Les investigations ont révélé que les suspects avaient récemment visité plusieurs pharmacies, cherchant à se procurer des produits chimiques spécifiques pour la fabrication d’explosifs. Leur objectif ultime dépassait les frontières marocaines : ils projetaient de rejoindre des camps d’entraînement de l’EI dans la région du Sahel après avoir mené leurs actions terroristes.
Cette intervention s’inscrit dans la continuité des efforts antiterroristes du Royaume. Seulement quelques jours auparavant, le 17 janvier, le BCIJ avait déjà neutralisé un autre projet terroriste à Taourirt, dans la région de l’Oriental, arrêtant un enseignant en possession de produits chimiques potentiellement utilisables pour des attentats.
Les suspects sont actuellement en garde à vue. Les enquêtes se poursuivent pour établir d’éventuels liens avec des réseaux terroristes internationaux et comprendre l’étendue exacte de leur projet criminel.
MK/ac/Sf/APA