En plus d’un financement de 250 millions $ au Maroc, la Banque mondiale offrira une assistance technique pour assurer le déploiement efficace du programme, qui devrait avoir un impact durable sur les pratiques de gestion des déchets.
La Banque mondiale est sur le point d’approuver un financement substantiel de 250 millions de dollars, destiné à révolutionner le secteur des déchets solides municipaux (DSM) au Maroc. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus vaste visant à faire face aux défis environnementaux et financiers liés à la gestion des déchets.
À mesure que l’urbanisation s’accélère et que les habitudes de consommation évoluent, la production annuelle de DSM au Maroc a connu une hausse notable, avec environ 8,2 millions de tonnes produites en 2020. Parmi celles-ci, plus de 6 millions de tonnes proviennent des zones urbaines. En l’absence d’une stratégie de réduction, ce chiffre pourrait atteindre 11,4 millions de tonnes d’ici 2030.
Face à cette problématique, le Maroc explore des solutions innovantes pour gérer les déchets de manière plus efficace, améliorer le taux de recyclage et promouvoir le développement durable. Le financement de la Banque mondiale à hauteur de 250 millions $ soutiendra le Programme de gestion des déchets solides municipaux (PGDM) du Maroc, partie intégrante du Programme national de valorisation des déchets ménagers (PNVDM). Ce programme s’étendra de 2023 à 2034, avec pour objectif d’augmenter le taux de recyclage des DSM de 7 % à 25 % d’ici cette échéance.
Le PGDM prévoit, notamment, de moderniser les décharges existantes, de mettre en place de nouvelles infrastructures de valorisation des déchets, et de fermer les sites abandonnés et non contrôlés, contribuant ainsi à l’amélioration des conditions environnementales à l’échelle nationale. Le ministère de l’Intérieur pilotera sa mise en œuvre, en collaboration avec le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, ainsi que les municipalités concernées.
Un aspect clé de ce programme est la signature d’un protocole d’accord avec l’industrie du ciment, permettant l’utilisation de combustibles dérivés de déchets dans les cimenteries, réduisant ainsi les volumes d’élimination et permettant de promouvoir un modèle de recyclage durable.
Le financement sera réparti sur une période de six ans, se concentrant sur trois domaines principaux pour maximiser son impact et garantir une gestion durable des déchets au Maroc.
RT/ac/Sf/APA