L’appui français est prévu pour une durée de cinq ans.
Le Maroc et la France ont signé, lundi 18 mars, une convention de financement et un protocole de crédit d’un total de 134,7 millions d’euros (M€) au profit du programme marocain d’appui à la feuille de route pour la réforme du système de l’éducation nationale 2022-2026.
Le document a été signé à Rabat au nom du gouvernement marocain par le ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa et au nom de l’Agence française de développement (AFD) par l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier et la Directrice de l’AFD à Rabat, Quiterie Pincent,
Cette convention et ce protocole de crédit porte, respectivement, sur une subvention de 4,7 M€ pour mobiliser des appuis techniques et accompagner la mise en œuvre des réformes et dispositifs pilotes prévus au titre de la Feuille de route et un financement budgétaire de politique publique d’un montant de 130 M€.
Selon le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa qui a assisté à la cérémonie de signature, « le financement vise en particulier les établissements de l’enseignement collégial, avec pour objectif de réduire le décrochage scolaire incluant un soutien scolaire, éducatif et social, ainsi qu’une amélioration de la maîtrise des langues, en particulier le français, avec l’appui de l’AFD ».
Pour Benmoussa, « les appuis techniques comprendront également un ensemble d’indicateurs relatifs à la mise en œuvre et aux résultats attendus, avec pour objectif principal de renforcer la feuille de route établie, en accompagnant un certain nombre d’autres réformes, les écoles pionnières étant particulièrement ciblés pour le début de l’année scolaire ».
Les « collèges pionniers », qui sont au cœur de la réforme en cours du système éducatif marocain, « constituent l’élément central bénéficiant pleinement de l’accompagnement de l’AFD et en harmonie avec la feuille de route du ministère pour accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes et à favoriser la convergence entre tous les acteurs impliqués » a précisé le patron du département de l’Education nationale dans le gouvernement marocain.
Pour le ministre marocain délégué auprès de la ministre de l’Economie et des finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa « l’importance de la convention est qu’elle contribue à soutenir cette réforme du système éducatif considérée comme cruciale pour le développement du Maroc ».
L’ambassadeur de France au Maroc, M.Lecourtier, a aussi affirmé « le positionnement stratégique de la réforme du système éducatif au sein du nouveau modèle de développement adopté par le Maroc », rappelant « la priorité accordée à cette question tant au Maroc qu’en France, en faveur des jeunes générations des deux pays ».
Pour lui, cette convention « offre également une opportunité pour la France de tirer des enseignements susceptibles d’enrichir ses propres réformes », notamment face aux défis tels que la baisse du niveau en mathématiques, le décrochage scolaire et les difficultés d’accès aux langues.
La Feuille de Route marocaine 2022-2026 pour la réforme du système de l’éducation nationale 2022-2026 a pour objectifs de garantir la qualité des apprentissages, rendre effective la scolarité obligatoire pour réduire significativement la déperdition scolaire d’un et relever le taux des élèves bénéficiant d’activités parascolaires.
L’appui de l’AFD est prévu pour une durée de cinq ans.
AM/LOS/APA