A travers le projet LGV Kénitra-Marrakech, le Maroc réaffirme son ambition de devenir un leader régional en matière de transport ferroviaire moderne, tout en renforçant les liens sociaux et économiques entre ses grandes métropoles.
L’Office National des Chemins de Fer (ONCF) du Maroc a attribué à China Railway NO.4 Engineering (CREC 4), une filiale de CRRC, le contrat pour le premier lot des travaux de génie civil du projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech. Ce contrat est évalué à 3,4 milliards de dirhams, soit 316 millions d’euros.
La décision de l’ONCF en faveur de CREC 4 fait suite à un appel d’offres compétitif, rassemblant plusieurs entreprises. Parmi les concurrents figuraient le consortium GRPT SNCE/CAPEP/SEPROB, GTR, ainsi que d’autres acteurs du secteur, dont China Railway 20TH Bureau Group et TGCC, avec des propositions allant jusqu’à 4,2 milliards de dirhams(390 millions d’euros). La soumission de CREC 4 s’est distinguée par une offre financièrement avantageuse et techniquement solide, répondant aux exigences du projet.
CREC 4, en tant que filiale de CRRC, bénéficie de l’expertise et des ressources de ce fabricant de matériel roulant ferroviaire. Le groupe CRRC, reconnu pour ses capacités de production de wagons et de locomotives, a étendu sa présence à l’international avec des contrats dans 116 pays, desservant des marchés diversifiés. Cette expérience confère à CREC 4 un avantage compétitif dans la réalisation de projets complexes comme la LGV Kénitra-Marrakech.
Ce projet prévoit la création d’une ligne à grande vitesse en site propre, des raccordements avec les lignes existantes, ainsi que la modernisation et l’aménagement des gares le long de l’axe Kénitra-Rabat-Casablanca-Marrakech. L’infrastructure inclura également des installations terminales, des bases de maintenance, et un atelier pour l’entretien des rames à grande vitesse.
Le tracé de la nouvelle LGV impliquera des infrastructures clés, telles que la base de maintenance de Kénitra, le contournement du tunnel de Rabat, et un passage par le nouveau hub de Nouaceur, avant d’atteindre Marrakech. Ce tracé vise à raccourcir les temps de trajet et à revitaliser le réseau ferroviaire pour répondre aux croissances démographique et économique attendues dans la région.
La réalisation du projet LGV Kénitra-Marrakech représente un levier de développement économique pour le Maroc, stimulant l’emploi local et renforçant les capacités technologiques nationales. Le projet vise également à attirer des investissements étrangers additionnels, consolidant la position du Royaume en tant que plaque tournante régionale pour le transport moderne et durable.
Le projet s’inscrit dans une démarche de durabilité, axée sur la diminution de l’empreinte carbone du secteur des transports. L’intégration de technologies avancées et respectueuses de l’environnement pourrait servir d’exemple pour de futures initiatives dans le domaine des infrastructures urbaines et interurbaines en Afrique et au-delà.
MN/Sf/ac/APA