Le Maroc ambitionne de consolider les échanges entre les institutions financières et les investisseurs pour promouvoir le développement durable à travers le continent africain.
La Banque centrale africaine (BCA), le Fonds monétaire africain (FMA) et la Banque africaine d’investissement (BAI) sont des institutions financières africaines considérées comme essentielles pour accélérer l’intégration régionale et le développement socioéconomique du continent et dont le rôle est de mettre en œuvre l’intégration économique prévue dans le Traité instituant la Communauté économique africaine (Traité d’Abuja).
Lors d’une session d’information exclusive sur les journées transactionnelles de l’Africa Investment Forum (AIF), la représentante de la BAD, Mme Yacine Fal a souligné que de nouveaux acteurs, tels que les agences de crédit à l’exportation et les compagnies d’assurance, joueront un rôle déterminant dans la diversification de la base d’investisseurs et le soutien aux petites et moyennes entreprises africaines.
Elle a également rappelé l’importance de l’AIF, lancé par la BAD en 2018, en tant que plateforme stratégique pour attirer des investissements en Afrique.
« Depuis sa création, l’AIF a facilité des transactions portant sur 245 projets, représentant une valeur totale de 243 milliards de dollars », a précisé Mme Fal.
Outre l’aspect transactionnel, l’AIF s’efforce de capter l’attention des investisseurs mondiaux, malgré les coûts élevés et la perception du risque sur le continent africain.
Elle a également noté que la plateforme s’aligne sur les réformes promues par le G20, visant à moderniser les financements multilatéraux et à attirer des capitaux vers des projets durables.
Cette édition de l’AIF prévoit une participation élargie, notamment d’agences de crédit à l’exportation et d’assureurs, souvent sous-représentés mais essentiels pour le financement du commerce international.
De son côté, le directeur-adjoint du Trésor et des Finances extérieures au ministère marocain de l’Économie et des Finances, Abdelkrim Achir, a souligné que l’édition 2024 de l’AIF intervient dans un contexte où le Maroc intensifie ses efforts pour stimuler l’investissement public et encourager l’investissement privé.
Ces efforts incluent l’accélération de la feuille de route 2023-2026 pour améliorer le climat des affaires, la mise en œuvre des objectifs du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, ainsi que le développement de nouvelles stratégies sectorielles, telles que la Stratégie nationale « Maroc Digital 2030 » et l’Offre Maroc Hydrogène Vert.
Le responsable marocain a également mis l’accent sur l’importance de doter les Centres régionaux d’investissement (CRI) de plus d’autonomie, afin de favoriser une attractivité territoriale équitable et de renforcer la prise de décision au niveau local et régional.
Il a conclu en précisant que la tenue de l’AIF au Maroc pour la deuxième année consécutive témoigne de la reconnaissance des efforts du Royaume pour promouvoir l’investissement et de son rôle en tant que hub régional de croissance en Afrique.
L’AIF se tiendra du 4 au 6 décembre à Rabat, sous le thème « Leveraging Innovative Partnerships for Scale », soulignant l’importance des partenariats innovants dans la résolution des défis économiques actuels.
SL/Sf/ac/APA