La ministre marocaine de l’Énergie souligne l’importance des flux d’importation de déchets utilisés comme matières premières, sur l’économie et l’environnement, avec des sanctions sévères pour les contrevenants aux lois.
Le Maroc a importé 1,2 million de tonnes de déchets non dangereux en provenance de pays européens tels que la France, l’Espagne, la Suède, l’Italie et le Royaume-Uni. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie du pays visant à promouvoir la durabilité grâce à la valorisation industrielle et énergétique, selon le ministère de la Transition énergétique.
Les chiffres officiels indiquent que ces importations comprennent 1 240 000 pneus usagés et 17 024 tonnes d’autres déchets non dangereux. Le Royaume-Uni se positionne en tête des exportateurs de déchets vers le Maroc, avec un total de 1,5 million de tonnes, suivi par la France avec près d’1 million de tonnes.
Ces déchets importés sont utilisés au Maroc pour diverses formes de production d’énergie. Par exemple, les pneus usagés trouvent leur place comme carburant dans les cimenteries, remplaçant ainsi les combustibles fossiles traditionnels.
En outre, d’autres flux de déchets, tels que le plastique et le caoutchouc, sont recyclés pour créer de nouveaux produits ou servir de matières premières dans le secteur de la construction. Ces applications contribuent non seulement à réduire la dépendance aux matières premières primaires, mais aussi à diminuer l’empreinte écologique de l’industrie.
L’utilisation de ces matériaux présente des avantages économiques et contribue à la protection de l’environnement, souligne le ministère. Par ailleurs, le Maroc a également exporté 3 700 tonnes de déchets pour traitement à l’étranger au cours de la même période.
La ministre marocaine de l’Énergie, Leila Benali, a récemment souligné l’importance de ces flux de déchets pour l’économie et l’environnement. Elle a confirmé que les importations de déchets plastiques et de caoutchouc non dangereux ont atteint 2 330 tonnes en 2023.
Il est important de noter que l’importation et le traitement de ces déchets sont soumis à une législation rigoureuse en matière de gestion des déchets. Le Maroc ne tolérera pas les déchets qui ne respectent pas les normes environnementales nationales et internationales, et les contrevenants risquent de lourdes sanctions, notamment des amendes, la révocation de leur licence et des peines d’emprisonnement.
MN/Sf/APA