Plus de 200 enfants ont été tués ou gravement blessés lors des affrontements impliquant des organisations jihadistes.
En 2023, les conflits armés ont eu un impact dévastateur sur les enfants au Mali, comme le révèle un récent rapport des Nations Unies. Ce rapport du Secrétaire général de l’ONU, confirme la survenue de 1 141 violations graves des droits de l’enfant touchant 1 024 enfants, parmi lesquels 879 garçons, 143 filles et 2 enfants de sexe indéterminé.
Les violations incluent le recrutement de 691 enfants, principalement des garçons, par divers groupes armés, les obligeant à combattre ou à soutenir leurs activités. De plus, 260 enfants ont été tués ou gravement blessés lors des affrontements impliquant des organisations jihadistes tels que le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et L’Etat islamique au Sahel ( l’EIS). Des violences sexuelles ont aussi touché 15 filles, victimes de viols par des membres des forces armées maliennes et d’autres agresseurs.
Les attaques contre les écoles et les hôpitaux ont gravement perturbé l’accès des enfants à l’éducation et aux soins de santé, avec 17 incidents confirmés. En outre, 91 enfants ont été enlevés, principalement par des groupes armés non identifiés, et 67 cas de refus d’accès humanitaire ont été signalés, compliquant l’aide vitale dans les zones de conflit.
Malgré des inspections des bases militaires par l’ONU pour vérifier l’absence d’enfants soldats, le rapport déplore le manque de progrès concrets dans la mise en œuvre des plans d’action par certains groupes armés. Le Secrétaire général de l’ONU exhorte toutes les parties à mettre fin immédiatement aux violations contre les enfants, à libérer les enfants associés aux groupes armés et à garantir un accès humanitaire sans restriction. Il insiste également sur l’importance de protéger les écoles et les hôpitaux et de légiférer contre le recrutement d’enfants, y compris ceux âgés de 15 à 17 ans.
Ce rapport souligne aussi les efforts du gouvernement malien pour sécuriser les écoles, mais exprime des préoccupations quant au recrutement d’enfants par les forces armées locales. Il appelle à une coopération renforcée avec l’ONU pour prévenir de telles pratiques, soulignant l’urgence de protéger la jeunesse malienne confrontée à ces violences.
La situation au Mali rappelle la nécessité impérieuse de préserver l’innocence des enfants dans les zones de conflit, où leur sécurité et leur bien-être sont trop souvent compromis et menacés.
MD/ac/APA