Des tirs d’armes automatiques ont été entendus mardi matin, aux abords de la gendarmerie de Faladiè, un quartier périphérique de Bamako. Une tentative d’infiltration revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) aurait été déjouée par les FAMa.
Selon des témoins, les détonations rapportées mardi à Bamako, perceptibles dès 5h, ont résonné jusqu’à 7h50, créant une grande confusion parmi les habitants.
Dans un communiqué officiel, l’État-major général des armées (EMGA) a indiqué qu’un groupe de terroristes a tenté de s’infiltrer dans l’école de gendarmerie de Faladiè. Selon l’EMGA, les forces armées maliennes (FAMa), grâce à une réaction prompte et coordonnée, ont rapidement pris le contrôle de la situation. Les opérations de ratissage sont actuellement en cours dans la zone pour neutraliser toute menace résiduelle.
En parallèle, le Ministre des Transports et des Infrastructures, Madina Sissoko Dembelé, a informé l’opinion publique que l’accès à l’aéroport international Président Modibo KEITA Sénou, situé non loin de la zone de l’attaque, est temporairement restreint en raison des mesures préventives mises en place suite à l’incident. Le Ministre a invité les usagers au calme, en précisant que les restrictions seront levées prochainement, et qu’un communiqué officiel sera diffusé en ce sens. Il a également remercié les populations pour leur compréhension face à ces mesures exceptionnelles.
L’EMGA a rassuré la population en précisant que la situation est sous contrôle et a invité les habitants à garder leur calme. Le communiqué souligne également que des consignes de sécurité ont été diffusées et que les habitants doivent les respecter strictement.
L’EMGA recommande vivement d’éviter la zone concernée et assure que des informations officielles seront régulièrement communiquées pour tenir la population informée de l’évolution de la situation.
L’EMGA a salué la réactivité des FAMa et a remercié les forces de sécurité pour leur engagement face à cette tentative d’attaque.
Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a revendiqué les attaques contre la gendarmerie à Faladié et l’aéroport de Sénou. La branche sahélienne d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) affirme avoir causé d’importantes pertes humaines et matérielles, ainsi que la destruction de plusieurs aéronefs.
Ce n’est pas la première fois que la capitale fait l’objet d’une attaque terroriste. En 2015, l’hôtel Radisson Blu de Bamako a été pris d’assaut, causant la mort de 20 personnes, dont des étrangers. Cette attaque, très médiatisée, a révélé la portée internationale de la menace terroriste au Mali. L’attaque a été revendiquée par AQMI, l’attribuant à Al Mourabitoune. Deux ans plus tard, en 2017, le campement touristique de Kangaba , proche de Bamako, a été ciblé, entraînant la mort d’une vingtaine de personnes, principalement des touristes et des Maliens.
Les installations militaires n’ont pas été épargnées. En 2014 , la base militaire de Kati , près de Bamako, a subi une attaque meurtrière, suivie d’une autre en mars 2022 , où des groupes armés ont de nouveau frappé cette base stratégique, causant des victimes parmi les soldats maliens.