Face à la recrudescence de l’exploitation minière illégale, le gouvernement malien renforce son arsenal répressif. Un phénomène qui menace autant l’environnement que la sécurité nationale.
Le Conseil des Ministres du Mali, réuni ce mercredi 22 janvier 2025, a dressé un bilan alarmant de l’exploitation minière clandestine dans le pays. Le ministre des Mines a présenté une série de mesures drastiques pour endiguer ce fléau qui gangrène l’économie nationale.
Le phénomène prend une ampleur inquiétante avec l’installation de groupes d’exploitants illégaux, majoritairement étrangers, utilisant des équipements mécanisés sophistiqués. Les conséquences sont désastreuses : destruction des écosystèmes, pollution des cours d’eau par des substances toxiques et dégradation irréversible de la biodiversité. Les populations locales paient un lourd tribut, affectées par des problèmes de santé liés à ces pratiques.
L’année 2024 a marqué une intensification de la répression avec la fermeture de 61 sites illégaux et la saisie de matériel conséquent : 286 pelleteuses et 63 véhicules. Le gouvernement annonce un plan d’action global incluant un renforcement législatif et une coopération internationale accrue.
Les enjeux sont considérables : outre les pertes fiscales massives pour l’État, ces activités illégales alimentent des réseaux criminels et terroristes, tout en attisant les tensions sociales dans les régions concernées.
MD/ac/Sf/APA