Dans une lettre adressée à l’actuel premier ministre du gouvernement de transition au Mali, Choguel K. Maïga, Moussa Mara a annoncé qu’il renonçait à tous les avantages financiers liés à son statut, expliquant vouloir soulager les finances publiques.
L’ancien premier ministre malien, Moussa Mara affirme vouloir « soulager les finances publiques et orienter nos maigres ressources vers des destinations plus utiles à nos populations », expliquant son renoncement aux avantages liés à son statut.
Dans sa correspondance, Mara précise : « je vous demande de bien vouloir instruire vos services d’arrêter avec effet immédiat le paiement de mes indemnités mensuelles de 700 000 FCFA, la prise en charge des factures d’électricité et d’eau de mon domicile, ainsi que celle de ma ligne de téléphone mobile ».
Ce geste de renonciation aux avantages financiers est un rappel de l’engagement indéfectible de Mara pour une meilleure gestion des ressources publiques. « Je me tiens à leur disposition pour les modalités pratiques du transfert de la charge de paiement des factures concernées », ajoute-t-il dans sa lettre.
Moussa Mara, qui a dirigé le gouvernement malien du 5 avril 2014 au 8 janvier 2015, s’est toujours démarqué par son intégrité et sa transparence. Sous son magistère, il a mis en place un contrat de performance que chaque membre de son gouvernement devait signer. Cet engagement stipulait que les ministres devaient atteindre des objectifs précis, sous peine de perdre leur poste. Une initiative audacieuse destinée à renforcer la responsabilité et l’efficacité au sein de l’exécutif.
Moussa Mara n’a pas attendu d’être Premier ministre pour montrer l’exemple. Dès son mandat de maire de la commune IV de Bamako (2009-2014), il s’est soumis à l’exercice de la déclaration publique de ses biens. Conformément à l’article 37 de la Constitution malienne de juillet 2023, qui impose cette obligation à tous les hauts responsables de l’État, Mara a détaillé son patrimoine, prouvant ainsi son engagement envers la transparence et la reddition de comptes.
Parmi les nombreuses initiatives de Moussa Mara, la proposition de création d’un observatoire de lutte contre la corruption est l’une des plus marquantes. Cette proposition a finalement donné naissance à l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI), un organe essentiel dans la lutte contre la corruption au Mali.
MD/ac/APA