L’Ukraine a fermement rejeté les accusations récentes, relayées par certains médias internationaux, l’impliquant dans la fourniture de drones aux groupes rebelles opérant au Mali.
La réponse de l’Ukraine réfutant tout soutien aux rebelles intervient après que des hauts responsables des gouvernements malien et nigérien ont accusé Kiev de participer à une « coopération avec des terroristes » et de fournir des armes et des informations à ces derniers.
Pourtant, dans une déclaration officielle datée du 5 août 2024, le ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine avait déjà réfuté ces accusations, soulignant qu’elles reposaient sur des spéculations sans fondement. Malgré cette réponse, le gouvernement malien a persisté dans ses accusations. Une situation qui a conduit à la rupture des relations diplomatiques entre le Mali, le Niger et l’Ukraine, sur des bases que Kiev qualifie d’ « injustifiées ».
Ainsi, le gouvernement ukrainien a également rejeté les allégations selon lesquelles des armes fournies par ses alliés pour faire face à l’invasion russe seraient détournées vers des zones de conflit en Afrique, notamment au Sahel. Kiev a affirmé que depuis le début de l’invasion russe en février 2022, l’Ukraine a mis en place un système de surveillance rigoureux pour le contrôle des armes livrées par ses partenaires occidentaux.
Le ministère des Affaires étrangères ukrainien a précisé qu’en plus des mécanismes internationaux et étatiques de suivi, des contrôles parlementaires ont été introduits pour s’assurer de l’utilisation correcte des équipements militaires. Selon lui, aucune preuve d’usage détourné des armes fournies à l’Ukraine n’a été détectée par ses alliés depuis plus de deux ans de conflit.
Les relations entre l’Ukraine et plusieurs pays de l’AES, notamment le Mali et le Niger, se sont dégradées au cours de cette année. Ces deux pays ont accusé Kiev de jouer un rôle actif dans l’introduction d’équipements militaires au Sahel, alimentant ainsi les conflits internes. Ces accusations coïncident avec une période où la Russie, qui soutient activement les autorités maliennes, a intensifié ses efforts diplomatiques en Afrique, suscitant des tensions avec des pays alliés à l’Ukraine et à l’Occident.
Malgré les ruptures diplomatiques, l’Ukraine a réaffirmé son engagement à maintenir des relations pacifiques et mutuellement bénéfiques avec tous les États africains. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a insisté sur le fait que Kiev respecte les principes de « non-intervention dans les affaires intérieures des pays africains » et soutient leur « souveraineté ainsi que leur intégrité territoriale dans les frontières reconnues internationalement ».
Dans sa déclaration du 14 octobre 2024, l’Ukraine a exhorté les gouvernements maliens et nigériens à ne pas céder aux « narratifs de propagande russes », affirmant que ces accusations font partie d’une « campagne de désinformation » visant à discréditer l’Ukraine et à justifier « l’agression militaire de la Russie ».
De plus, l’Ukraine s’est réservée le droit de prendre toutes les mesures politiques et diplomatiques nécessaires pour défendre son « honneur et ses intérêts légitimes » face à ce qu’elle considère comme des « allégations infondées ».
MD/Sf/ac/APA