Lors du Conseil des Ministres du 6 novembre, le gouvernement malien a fait le point sur la campagne agricole 2024-2025, examinant les pertes causées par les inondations dans les régions de Bougouni, Sikasso et Koutiala.
À l’occasion du Conseil des Ministres tenu le 6 novembre, le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema a dressé un état des lieux de la campagne agricole 2024-2025 ainsi que des efforts entrepris pour soutenir les producteurs affectés par les aléas climatiques. Cette session a permis de présenter les conclusions de la mission de supervision qui s’est récemment rendue dans les régions de Bougouni, Sikasso et Koutiala, gravement touchées par des inondations.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la campagne agricole 2024-2025, validée lors de la 14ème session du Conseil supérieur de l’agriculture, la mission a évalué les pertes sur le terrain et initié des actions d’atténuation pour relancer la production agricole. Le gouvernement a ainsi distribué des vivres aux populations sinistrées et élabore actuellement un plan de relance destiné aux agriculteurs en difficulté. Cette intervention vise à soutenir la résilience des producteurs et à garantir la sécurité alimentaire dans les zones durement affectées par les intempéries.
Par ailleurs, le ministre Kelema a présenté les résultats préliminaires du Recensement général agricole, lancé le 15 juillet 2024. Les premières données, disponibles au 4 novembre, mettent en lumière la situation actuelle de l’agriculture nationale. On dénombre à ce jour 573 329 exploitations familiales, dont 353 566 ont été complètement recensées. Les chiffres indiquent également 1 million 36 434 producteurs, dont 44 816 femmes, pour une superficie totale déclarée de 2 millions 306 712,4 hectares.
Le recensement révèle par ailleurs un cheptel important, avec 3 millions 569 515 bovins, 3 millions 752 974 ovins, 5 millions 229 099 caprins, 292 846 asins et 40 594 équins. Ces données permettent au gouvernement de disposer d’une cartographie détaillée des ressources agricoles et de mieux planifier des actions ciblées pour renforcer la sécurité alimentaire et la productivité du secteur.
AC/Sf/APA