Le « Panel des Démocrates Maliens » et la « Convergence pour une Transition Civile » sont les organisations visées.
Au Mali, le Procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, Adama Coulibaly a alerté sur le fait que ces organisations publient en ligne des appels incitant les citoyens à « se soulever contre les institutions établies » et annonçant la création d’« organes et d’institutions parallèles ».
Selon lui, ces actions visent à « troubler l’ordre public, porter atteinte à la stabilité et au crédit de l’État, et encourager la population ainsi que d’autres organisations à s’engager dans des activités menaçant la sûreté de la nation ».
Le ministère public a rappelé que les auteurs de tels actes s’exposent à des « poursuites et à des sanctions pénales » sévères, conformément à la législation en vigueur. Des enquêtes ont été ouvertes en vertu du code pénal et de la Loi n°2019-056 du 5 décembre 2019 sur la cybercriminalité, concernant des faits d’« atteinte à la sûreté de l’État » et d’ « incitation à la violence et au crime » via des systèmes d’information.
Il a également rassuré la population que « tout est mis en œuvre pour rechercher et traduire en justice les auteurs, coauteurs et complices » de ces actes.
Cette démarche judiciaire cible notamment le « Panel des Démocrates Maliens », qui a récemment annoncé la formation d’un « gouvernement parallèle » à l’extérieur du Mali, ainsi que la mise en place d’« institutions civiles transitoires en exil » pour un retour à l’ordre constitutionnel. Ce mouvement pourrait être dirigé par l’ancien magistrat Chérif Koné, connu pour avoir été à la tête de « L’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali », une organisation dissoute par les autorités de transition.
MD/ac/APA