En réponse aux événements dramatiques du 17 septembre 2024, le gouvernement malien a lancé une vaste opération pour libérer les voies publiques de la capitale, Bamako. Cette initiative vise à garantir l’accès aux routes principales pour les forces de sécurité et les services d’urgence.
Au lendemain de l’attaque à Bamako, un communiqué du ministère des Transports, publié le 19 septembre 2024, précisait que : « Les propriétaires de véhicules stationnés illégalement le long des routes sont priés de les retirer dans un délai de 48 heures à compter de la publication du communiqué, sous peine de sanctions». L’objectif est d’éviter toute obstruction qui pourrait gêner les déplacements des forces de sécurité dans un contexte où la rapidité d’intervention est primordiale et où des véhicules kamikazes sont aussi utilisés contre les installations militaires.
L’opération, dirigée par l’Agence nationale de la Sécurité routière (ANASER) en partenariat avec la police nationale, la Direction des opérations de la voirie publique (DUBOPE) et la Cellule technique de la régulation urbaine (CETRU), a débuté sur certains axes clés. Les premiers enlèvements de véhicules ont eu lieu à Djicoroni Para-Sébénicoro ainsi que sur la route menant au marché de Wolofobougou.
Les autorités ont annoncé que l’opération se poursuivra dans d’autres zones de Bamako dans les jours à venir. « Nos équipes seront renforcées par la Mairie du District pour couvrir toutes les zones sensibles », a déclaré un responsable du ministère.
Cette mesure, bien que nécessaire pour sécuriser les axes de circulation, soulève des questions sur la gestion du stationnement dans une ville où les espaces de stationnement sont limités. Certains habitants ont exprimé des préoccupations quant à la difficulté de trouver des places conformes aux règles en vigueur.
Le Mali continue de faire face à une insécurité qui affecte ses infrastructures et ses populations. Bamako, malgré sa distance par rapport aux zones de conflit direct, reste vulnérable à des attaques, ce qui justifie l’urgence des mesures prises par le gouvernement.
Dans un message faisant suite à la double attaque du 17 septembre dernier, les autorités ont appelé les citoyens de Bamako à suivre les instructions et à collaborer avec les forces de l’ordre pour assurer la sécurité de la ville dans cette période de tension.
MD/Sf/ac/APA