À Bamako, le tribunal militaire examine deux affaires sensibles impliquant onze prévenus, militaires et civils. Au centre des débats : un trafic d’armes et de munitions de guerre mettant en cause un officier supérieur, ainsi qu’une affaire de stupéfiants.
Le Tribunal Militaire de Bamako a tenu son audience ordinaire correctionnelle, le mardi 28 janvier 2025, sous la présidence du Procureur, le Magistrat Colonel Soumaïla Bagayogo. Cette session a inscrit au rôle deux affaires majeures, impliquant un total de 11 prévenus, dont des militaires de divers grades et des civils.
La première concerne un trafic et une vente illégale d’armes, de munitions de guerre et d’effets militaires, impliquant un officier supérieur, un adjudant-chef major, un adjudant-chef, un sergent-chef, un sergent, deux caporaux et deux civils, qui sont accusés de trafic d’armes, de complicité et de violation des consignes militaires. La deuxième affaire porte sur la détention et la consommation de stupéfiants, avec des accusations de complicité et de violation des consignes générales militaires. Elle implique deux soldats de 1ère classe et un civil.
Le Procureur, le Magistrat Colonel Soumaïla Bagayogo, a souligné que ces affaires avaient été renvoyées de l’audience précédente, après plusieurs reports. Il a également précisé que, selon le code de la Justice militaire en vigueur, ces infractions peuvent être qualifiées de criminelles, avec des peines allant de 5 à 10 ans, voire plus, ou de délits, avec des peines de 1 à 5 ans maximum. Le Procureur a exhorté les militaires à faire preuve de vigilance et de patriotisme, rappelant que des armes tombant entre de mauvaises mains peuvent être fatales pour la sécurité de la population.
Cette audience s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’impunité et la préservation des droits de l’Homme, témoignant de la fonctionnalité des tribunaux militaires qui ont déjà jugé plusieurs affaires concernant des militaires. Le Tribunal est composé de cinq magistrats, dont un conseiller de la Cour d’appel de la localité et quatre juges militaires, assistés d’un greffier et d’un représentant du ministère public, partie poursuivante.
MD/ac/Sf/APA