Le mercredi 6 novembre 2024, le palais de Koulouba, siège de la présidence malienne, a été le théâtre d’une rencontre au sommet entre le Président de la Transition du Mali, le Général d’Armée Assimi Goïta et les Chefs d’état-major général des armées du Burkina Faso, du Niger et du Mali.
Ce sommet entre les CEMGA et le président de la Confédération s’inscrit dans le cadre des efforts continus des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour coordonner leur réponse face aux défis sécuritaires croissants dans la région.
Cette audience survient à un moment critique pour le Sahel, une région marquée par des conflits armés, la montée de l’extrémisme violent et des groupes armés non étatiques. Le Général Goïta, en tant que Président en exercice de la Confédération des États du Sahel, a souligné l’importance d’une coopération renforcée pour lutter efficacement contre les menaces qui pèsent sur la sécurité des trois pays. Cette alliance, établie en septembre 2023, répond au besoin d’une approche commune et intégrée en matière de sécurité et de défense.
Au cœur de cette rencontre figurait la validation récente d’un plan d’action relatif au pilier défense et sécurité, mis au point par un comité d’experts spécialisés dans les questions de sécurité régionale. Ce plan a pour objectif de coordonner les stratégies militaires et les opérations conjointes en cours, afin de renforcer l’impact des forces armées dans les zones les plus vulnérables aux incursions terroristes.
Le Général de brigade Moussa Saloua Barmou, Chef d’état-major général des armées du Niger, a déclaré à l’issue de l’audience que la délégation avait présenté le plan d’action au Président Goïta pour obtenir ses orientations en vue d’une mise en œuvre efficiente sur le terrain. Le plan, selon lui, constitue une feuille de route pour répondre de manière concertée aux menaces immédiates, mais aussi pour poser les bases d’une stabilité pérenne.
En plus des échanges sur le plan d’action, les Chefs d’état-major ont abordé diverses questions stratégiques, incluant les défis logistiques, l’efficacité des opérations conjointes en cours et l’adaptation des forces aux évolutions de la menace terroriste dans le Sahel. Leurs discussions ont également porté sur les moyens de renforcer les capacités opérationnelles des troupes engagées, en veillant à une meilleure coordination interarmées et à une réactivité optimale face aux situations d’urgence.
L’audience revêt une importance particulière dans la mesure où elle marque une étape décisive dans la structuration de l’Alliance des États du Sahel. Contrairement à la force conjointe du G5 Sahel, l’AES ne dispose pas d’un siège de commandement fixe pour sa force conjointe et l’identité de l’entité dirigeante n’a pas encore été définie avec précision. Toutefois, le Mali, par l’entremise de son président de transition, le Général Assimi Goïta, a été désigné lors du sommet de Niamey en juillet dernier pour assurer la présidence tournante de la Confédération de l’AES pour une période d’un an.
Cette organisation naissante se veut néanmoins résolument pragmatique et centrée sur des objectifs précis. Il s’agit de la mutualisation des moyens militaires, le partage des renseignements et l’exécution des opérations conjointes en vue de réduire les espaces de manœuvre des groupes terroristes.
MD/te/Sf/APA