L’arrestation par les FAMa d’un cadre de l’EI au Sahel est censée être une étape importante dans les efforts déployés pour lutter contre le terrorisme.
Les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont annoncé, le 15 décembre, la capture d’Ahmad Ag Ditta, présenté comme un chef de haut rang de l’État Islamique au Sahel (EI-S, anciennement EIGS), lors d’une opération menée près d’Andéramboukane, dans la région de Ménaka.
Ahmad Ag Ditta aurait occupé une position importante au sein de la structure de l’EI-S, jouant un rôle clé de coordination entre les hauts dirigeants de l’organisation. Il aurait également été impliqué dans la gestion des flux financiers, supervisant à la fois le transit de financements externes et la collecte de taxes auprès des populations locales. Ces ressources étaient utilisées pour financer les activités de l’EI-S dans la région, notamment ses opérations militaires et logistiques.
Cette arrestation pourrait avoir un impact sur l’organisation de l’EI-S en désorganisant ses mécanismes financiers et opérationnels. Lors de l’opération, qui s’est déroulée dans le secteur de Tagadeyate, près d’Andéramboukane, les FAMa ont également neutralisé plusieurs combattants et saisi un arsenal militaire comprenant des engins explosifs improvisés (EEI).
Une région marquée par une insécurité persistante
La région de Ménaka reste une zone de forte instabilité, où l’EI-S a renforcé sa présence ces dernières années. Les groupes armés y mènent des exactions contre les populations civiles et des attaques contre les forces de défense, consolidant leur contrôle sur certaines parties du territoire. Ahmad Ag Ditta aurait joué un rôle actif dans ces dynamiques, notamment en soutenant des opérations violentes et en consolidant l’influence de l’EI-S dans cette zone stratégique.
Cependant, malgré cette arrestation, les défis sécuritaires demeurent importants dans la région. L’EI-S conserve une capacité d’action et continue d’exploiter les vulnérabilités des États sahéliens pour maintenir ses activités.
Développements parallèles dans la lutte antiterroriste
En parallèle, les FAMa ont rapporté la reddition de deux combattants de l’EI-S le 14 décembre dans la région du Gourma, près d’Ansongo. Ces événements s’inscrivent dans une série d’opérations visant à affaiblir les réseaux terroristes par des actions ciblées.
La capture d’Ahmad Ag Ditta pourrait également offrir des opportunités pour le renseignement malien, notamment en matière d’identification des réseaux de financement internationaux et de localisations des bases de l’EI-S. Ces informations pourraient contribuer à anticiper et à contrer les menaces futures dans cette région marquée par une insécurité chronique.
MD/ac/Sf/APA