Kampala et Paris ont convenu de renforcer leur coopération commerciale et diplomatique.
Le vice-président du Parlement, Thomas Tayebwa, a salué la coopération entre l’Ouganda et la France dans les domaines du commerce, de l’investissement et des relations diplomatiques comme un formidable facteur d’unité qui devrait être encouragé pour plus de croissance.
« Nous sommes impatients d’accroître les volumes d’échanges entre nos deux pays et l’Union européenne en général. Nous espérons que la nouvelle chambre contribuera également à la réduction de la balance commerciale, qui s’élevait à 57 millions de dollars en faveur de la France, selon les chiffres de 2023/2024 », a déclaré M. Tayebwa.
Tayebwa s’exprimait lors d’un événement organisé à la résidence de l’ambassadeur de France en Ouganda, le vendredi 12 juillet 2024, pour commémorer la fête de la Bastille.
Le jour de la Bastille est un anniversaire national français célébré chaque 14 juillet pour commémorer la prise de la Bastille en 1789, un événement majeur de la révolution française.
Selon M. Tayebwa, la création récente de la Chambre de commerce française en Ouganda, le 4 juillet 2024, galvanisera les opérations et l’impact des entreprises françaises dans le pays.
Il a appelé à davantage d’investissements de la part des entreprises françaises dans les domaines de l’agro-industrialisation et de l’agrobusiness, de l’enrichissement minéral du pétrole et du gaz, et du développement du tourisme.
« L’Ouganda est prêt à continuer d’améliorer l’environnement d’investissement pour attirer les investisseurs stratégiques et leur assurer un bon retour sur investissement. Les entreprises françaises en Ouganda, qui sont plus de 40, sont aujourd’hui réputées pour employer environ 3 000 Ougandais et contribuer directement et fortement aux recettes fiscales », a assuré M. Tayebwa.
Il a également salué le rôle clé de la France dans le maintien de la paix et de la sécurité en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations unies, et l’a appelée à soutenir la position africaine au sein du Conseil.
« L’Ouganda estime que l’Afrique devrait avoir une voix plus forte au sein du Conseil de sécurité. À cet égard, l’Ouganda se féliciterait de la voix positive de la France et de son soutien à la position africaine dans le cadre des discussions en cours sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-il déclaré.
L’ambassadeur de France en Ouganda, Xavier Sticker, a souligné l’impact des investissements des entreprises françaises en Ouganda, notant que leur chiffre d’affaires dépasse actuellement 2 % du PIB de l’Ouganda dans des secteurs tels que l’énergie, les infrastructures, la logistique, les transports, l’ingénierie et l’agriculture.
« En 2023, elles ont investi 1,6 milliard de dollars, ce qui représente 53 % du total des investissements directs étrangers en Ouganda. Au cours des trois prochaines années, ils prévoient d’investir 4,1 milliards de dollars (16 000 milliards de shillings), selon les résultats d’une enquête menée par les conseillers du commerce extérieur de la France en Ouganda », a déclaré M. Sticker.
Il a également noté le soutien de plus de 800 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD) dans des secteurs tels que l’eau et l’énergie, y compris la livraison prévue en décembre 2024 d’une importante usine de traitement des eaux et d’un réseau qui fournira de l’eau à un million d’Ougandais depuis la frontière avec la Tanzanie jusqu’à Mbarara.
L’ambassadeur de France a salué le partenariat entre l’Ouganda et la France pour la paix et la stabilité en Afrique de l’Est.
« Ceci est illustré en particulier par la coopération entre l’UPDF (Uganda People’s Defence Force) et les forces françaises stationnées à Djibouti, en soutien aux opérations de paix en Somalie et en République Démocratique du Congo. La France soutient également la politique généreuse de l’Ouganda à l’égard des réfugiés et fournit une aide alimentaire à Karamoja et au Nil occidental », a déclaré M. Sticker.
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