La lutte contre la malnutrition nécessite des réponses beaucoup plus adaptées aux besoins et au contexte dans lequel évoluent les acteurs humanitaires, faisant que l’implication communautaire qui prend de plus en plus de place dans la prise en charge « s’avère incontournable » pour gagner ce combat, a confié jeudi à APA, le représentant régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour l’ONG Action contre la faim (ACF).
« Grâce à l’implication de la communauté, nous sommes passés de 40% de couverture à 95% de couverture. Et cela nous a permis d’atteindre les populations les plus vulnérables et les plus éloignées qui, de par leur habitude, ne venaient pas au niveau des centres de santé lorsqu’il y avait besoin de se soigner », a expliqué Mamadou Diop.
Il s’exprimait à l’occasion de l’atelier de capitalisation des bonnes pratiques et leçons apprises durant le programme d’assistance nutritionnelle pour la réduction de la malnutrition due à l’impact de l’extrême sécheresse en Afrique de l’Ouest et du Centre (bande sahélienne) qui s’est ouvert ce jeudi matin à Saly (Ouest).
Selon M. Diop, l’implication de la communauté est une nouvelle approche qu’utilisent les organisations internationales pour maximiser l’impact positif de leurs actions « parce que les populations sont au centre du système de santé et de notre réponse ».
Revenant sur le programme d’assistance nutritionnelle, le représentant régional de l’ACF a indiqué que ce dernier leur a permis de revoir les six piliers du système de santé et d’y ajouter la communauté comme 7ème pilier.
« Auparavant, toute la prise en charge dépendait du renforcement du système de santé et du plateau médical et avec le peu de moyens dont nous disposons, nous n’arrivons pas à couvrir ces besoins d’où l’implication de la communauté pour développer d’autres stratégies », a-t-il dit.
Le programme d’assistance nutritionnelle pour la réduction de la malnutrition due à l’impact de l’extrême sécheresse mis en œuvre par ACF et financé par la Coopération canadienne à hauteur de 8 millions de dollars canadien, soit un peu plus de 3 milliards de F CFA, vise la réduction de la mortalité et de la morbidité des filles et garçons de moins de 5 ans au Sénégal, en Mauritanie, au Niger, au Mali, au Tchad, au Cameroun, au Burkina Faso et au Nigéria.
ARD/cd/te/APA