Le rapport « Freedom on the Net » évalue la liberté sur Internet dans 72 pays, représentant près de 87 % de la population mondiale en ligne. Le Maroc gagne trois points au classement.
Le Maroc a été classé comme « partiellement libre » avec un score de 54 (+3) sur 100 dans le dernier rapport « Liberté sur le Net », publié par l’ONG internationale Freedom House. Ce rapport annuel évalue l’état de la liberté sur Internet dans 72 pays, couvrant environ 87 % de la population mondiale connectée.
Les pays sont répartis en trois catégories : « libres », « partiellement libres » et « non libres », selon des critères tels que les atteintes aux droits des utilisateurs, les restrictions de contenu et les obstacles à l’accès.
Cette année, le Kirghizistan s’est distingué par le plus fort déclin de la liberté sur Internet, tandis que la Chine et le Myanmar ont été désignés comme ayant les environnements en ligne les plus répressifs au monde.
À l’inverse, l’Islande continue de se distinguer comme le pays offrant l’environnement en ligne le plus « libre », tandis que la Zambie a enregistré la plus nette amélioration de son score. Néanmoins, le rapport souligne que 2024 marque la quatorzième année consécutive de recul global de la liberté sur Internet. Dans 27 pays, la protection des droits humains dans le cyberespace s’est affaiblie, bien que des progrès aient été observés dans 18 autres pays.
Freedom House avertit également que la liberté d’expression en ligne est de plus en plus menacée, notamment en raison de peines de prison sévères et d’une escalade de la violence. Dans les trois quarts des pays étudiés, des internautes ont été arrêtés pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions. De plus, 43 pays ont rapporté des cas où des individus ont été pris pour cible, voire tués, en raison de leurs activités en ligne.
Le rapport met en lumière que les coupures d’Internet et les sanctions liées aux propos tenus en ligne augmentent les risques, en particulier dans les pays en proie à des conflits armés. Dans au moins 21 des 41 pays étudiés, des commentateurs favorables au gouvernement ont manipulé les informations en ligne, soulevant des inquiétudes quant à l’équité des élections à venir et sapant la confiance à long terme dans les institutions démocratiques.
L’ingérence des gouvernements, ainsi que le manque de transparence des principales plateformes de médias sociaux, ont entravé le travail des chercheurs indépendants et des médias dans leurs efforts pour dénoncer les opérations d’influence électorale, rendant plus difficile la protection de l’intégrité des espaces en ligne.
RT/Sf/ac/APA