Libération des quatre chauffeurs routiers marocains qui avaient disparu samedi matin alors qu’ils circulaient sur la route entre Dori, dans le nord-est du Burkina Faso, et Téra, dans l’ouest du Niger.
Après quelques jours de crispations dans le Sahel, les quatre chauffeurs routiers marocains ont été libérés mardi au Niger, après avoir été kidnappés par un groupe armé le week-end dernier. Ils assuraient une livraison d’équipements électriques reliant Casablanca à Niamey, la capitale nigérienne.
Le convoi, composé de plusieurs camions, a été intercepté dans une zone frontalière entre le nord-est du Burkina Faso et l’ouest du Niger, région connue pour son instabilité chronique et la présence de groupes armés. Après plus de vingt jours de trajet – un périple de près de 4 800 kilomètres – les chauffeurs ont subitement cessé de donner signe de vie samedi dernier, suscitant l’inquiétude de leurs proches et de leur syndicat.
Selon l’Agence de presse Associated Press, les chauffeurs ont été emmenés dans une forêt isolée, privés de leurs camions et de leur cargaison. La mission de transport, censée bénéficier d’une escorte militaire, avait apparemment délibérément évité cette protection. « Les kidnappeurs ont finalement accepté de relâcher les chauffeurs sans heurts majeurs », a indiqué Echarki El Hachmi, secrétaire général de l’Union du transport au Maroc. Toutefois, les véhicules et les marchandises n’ont pas encore été retrouvés.
La libération des otages a été confirmée tard lundi soir par l’ambassade marocaine au Burkina Faso, qui a informé les autorités concernées. « Les chauffeurs rentreront bientôt au Maroc, mais une enquête approfondie sera nécessaire pour clarifier les circonstances de cet enlèvement et identifier les responsables », a ajouté El Hachmi.
Pour l’instant, aucune information officielle n’a été divulguée quant à l’identité des ravisseurs ni sur le versement d’éventuelles rançons. Ce nouvel incident met en lumière les dangers auxquels sont confrontés les transporteurs opérant dans cette région, où s’entrelacent insécurité, précarité et pressions logistiques.
Cependant, les autorités marocaines continuent de suivre de près l’évolution de la situation et se disent prêtes à collaborer avec leurs homologues de la région pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
MK/Sf/ac/APA