Le séisme d’Al Haouz et les enjeux de la mise en place d’une loi réglementant le droit de grève sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.
Abordant les conséquences du séisme d’Al Haouz sur le projet de loi de finances pour 2024, +Les Inspirations éco+ écrit les impacts du séisme du 8 septembre, qui a causé la mort de près de 3.000 âmes, ne devraient avoir aucune incidence sur ce projet de loi, ni même sur le budget de l’État.
Le plan ambitieux de reconstruction, qui mobilisera une enveloppe annuelle de 24 milliards DH, est tout à fait réalisable, d’autant plus que cet investissement n’atteindrait pas les 10% des dépenses globales annuelles de l’État, relève le quotidien.
Il s’agira d’une nouvelle phase de développement qui aura, sans l’ombre d’un doute, des retombées positives sur un certain nombre de secteurs, estime-t-il.
Toujours est-il que, si impact il y a, il sera, en grande partie, absorbé grâce au soutien et à la générosité dont a bénéficié le pays, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale, ajoute-t-il.
+L’Opinion+, qui commente les déplacements sur les lieux du séisme de certains responsables gouvernementaux, note que cette démarche vient à propos, étant donné que pendant la phase préparatoire de la stratégie marocaine de riposte aux effets du séisme, leur présence était plus souhaitable et surtout plus utile au sein des « Situation Rooms » de Rabat que parmi les ruines du séisme d’Al-Haouz où s’affairaient déjà les secouristes pour apporter aide et soutien moral et matériel aux populations sinistrées.
Par souci d’efficacité, la plupart de nos responsables gouvernementaux se sont sciemment abstenus de faire tout déplacement précoce ou inopportun sur les lieux du séisme afin de se consacrer à leurs tâches respectives, mais aussi afin d’éviter les mauvaises interprétations politiciennes auxquelles ce genre d’actions peuvent donner lieu, commente le journal.
Maintenant que la phase préparatoire a été bouclée dans un temps record, permettant de passer rapidement à la phase d’exécution et de réalisation des plans élaborés à Rabat, nos responsables ont décidé que le temps était désormais propice pour aller s’enquérir de l’état d’avancement de la multitude de travaux et de chantiers initiés par leurs soins, chacun dans son domaine respectif, ajoute-t-il.
+L’Economiste+, qui s’attarde sur les enjeux de l’adoption d’une loi réglementant le droit de grève, estime qu’“à défaut de lois dans un domaine, c’est la loi de la jungle qui s’applique”.
Le gouvernement s’était engagé à dépoussiérer le Code du travail et remettre un projet de loi sur la grève dans le circuit législatif avant la fin de l’été, mais il n’a rien fait, “laissant la grève un droit constitutionnel sans règle”, constate la publication.
Certes, la grève est un phénomène rare, mais “comme le séisme, quand il arrive, il est destructeur” et “peut secouer les entreprises les plus sociales, sur un affrontement d’égos, de syndicalistes intéressés, ou de dirigeants arrogants, obnubilés par le marché”, estime-t-il.
Quand elles sont anarchiques, les grèves peuvent amener à la faillite, ou du moins à une reconstruction difficile, note-t-il, estimant que le patronat demande l’organisation de ce droit afin qu’il soit un dernier recours, après négociations et préavis, et non plus un moyen de chantage brusque et violent.
HA/APA