Le Maroc et l’Équateur sont deux pays déterminés à coopérer sur des questions d’intérêt commun et à contribuer aux initiatives internationales en faveur de la paix, de la sécurité et du développement. À l’image du Plan d’autonomie pour le Sahara qui bénéficie du soutien de Quito.
L’Équateur, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies pour la période 2023-2024, a réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara occidental, considérée comme une solution sérieuse et crédible à ce différend régional.
Lors d’une réunion tenue par vidéoconférence avec son homologue marocain, Nasser Bourita, la ministre équatorienne des Affaires étrangères, Gabriela Sommerfeld, a rappelé la position claire de son pays concernant cette question sensible.
Mme Sommerfeld a notamment réitéré la décision de l’Équateur de suspendre sa reconnaissance de la prétendue République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par le Polisario. Elle a souligné que cette décision s’inscrit dans le respect des principes universels de souveraineté, d’intégrité territoriale et de non-ingérence dans les affaires intérieures des États.
Le chef de la diplomatie équatorienne a également confirmé le soutien de son pays au processus politique sous l’égide des Nations Unies, visant à parvenir à une solution politique négociée, réaliste et mutuellement acceptable.
Dans leur déclaration conjointe, les deux parties ont convenu que l’initiative marocaine d’autonomie constitue une base solide pour une solution pacifique et pragmatique au conflit, en privilégiant le compromis entre les parties concernées. Cette approche est désormais soutenue par une majorité d’États membres de l’ONU, renforçant davantage la position diplomatique du Maroc.
Vers un partenariat renforcé
Au-delà de la question du Sahara, les ministres des deux pays ont discuté des moyens de renforcer leur coopération bilatérale dans le cadre de la dynamique Sud-Sud. Cette rencontre a été marquée par la signature d’un mémorandum-cadre visant à approfondir la collaboration dans des domaines d’intérêt commun. Un accord a également été paraphé pour supprimer l’obligation de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, témoignant de l’engagement des deux nations à consolider leurs liens.
La suspension par l’Équateur de sa reconnaissance de la RASD, décidée en octobre, s’inscrit dans une série de démarches similaires entreprises par d’autres pays. En novembre, le Panama a également annoncé la rupture de ses relations avec le Polisario, affirmant son soutien à une solution pacifique, juste et durable pour la question du Sahara.
Dans ce contexte, le roi Mohammed VI a adressé un message de gratitude au président panaméen, José Raúl Mulino Quintero, pour saluer cette décision qualifiée de « sage » et conforme aux aspirations légitimes du Royaume.
Aujourd’hui, plus de 100 États à travers le monde, dont des puissances majeures telles que les États-Unis et la France, soutiennent explicitement le plan d’autonomie proposé par le Maroc. Ce consensus international témoigne de la crédibilité de l’initiative marocaine et renforce les perspectives d’une résolution durable à ce différend régional.
MK/Sf/ac/APA