Constant la résilience de l’économie marocaine, le gouverneur de la Banque centrale marocaine salue les efforts du gouvernement pour faire face aux conséquences économiques du tremblement de terre, citant la création d’un fonds spécial pour la gestion des catastrophes.
L’économie marocaine a enregistré une croissance de 3,4 % en 2023, malgré un contexte mondial difficile marqué par l’inflation, la sécheresse et un tremblement de terre dévastateur. C’est ce qui ressort d’un rapport présenté lundi au roi Mohammed VI par le gouverneur de la Banque centrale marocaine, Abdellatif Jouahri, lors d’une réunion au Palais royal de Tétouan.
Le gouverneur a salué les efforts du gouvernement pour atténuer les conséquences économiques du séisme, notamment par la création d’un fonds spécial pour la gestion des catastrophes. Jouahri a également rappelé la résilience de l’économie marocaine face aux défis actuels.
Selon le rapport, l’économie marocaine a réussi à maintenir un taux de croissance de 3,4 % en 2023. L’inflation, qui avait atteint un pic de 10,1 % en février, a été réduite à une moyenne annuelle de 6,1 %. Le déficit du compte courant a également été réduit à 0,6 % du PIB.
Cependant, le marché du travail reste préoccupant, avec une perte de 157 000 emplois, principalement dans le secteur agricole. Jouahri a déclaré que ces pertes sont en grande partie dues aux conditions climatiques défavorables et aux effets du tremblement de terre.
Le gouverneur a salué les efforts du gouvernement pour faire face aux conséquences économiques du séisme, citant la création d’un fonds spécial pour la gestion des catastrophes. Il a également noté les progrès réalisés en matière de consolidation budgétaire, avec un déficit budgétaire réduit à 4,4 % du PIB.
La situation stratégique du Maroc et les réformes en cours ont positionné le pays comme une destination d’investissement stable et attractive. Le pays a accueilli les réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international en octobre dernier, témoignant de son influence croissante sur la scène mondiale.
En ce qui concerne l’avenir, Jouahri a présenté les principaux défis et opportunités pour l’économie marocaine. Il a souligné l’importance du dialogue social, de la réforme des retraites et de la transition vers une économie verte. Le gouverneur a également insisté sur la nécessité de développer une infrastructure numérique accrue et de créer un environnement favorable à l’innovation fintech.
Pour atteindre ces objectifs, Jouahri a souligné le rôle important des partenariats public-privé et des investissements étrangers. Il a également accentué son plaidoyer sur la nécessité de maintenir la stabilité macroéconomique, d’investir dans le capital humain et d’améliorer l’environnement des affaires.
MN/Sf/ac/APA