Le taux de chômage au Maroc a augmenté à 13,6% au troisième trimestre 2024, en raison des difficultés du secteur agricole qui ont freiné la croissance de l’emploi.
Le dernier rapport du Haut-Commissariat au Plan (HCP) a souligné que le chômage rural a augmenté de 0,4 point, atteignant 7,4%, tandis que le chômage urbain est resté stable à 17%.
Au niveau national, le nombre de chômeurs marocains a augmenté de 58 000, portant le total à 1,68 million. Cette hausse est principalement due aux zones rurales, où une sécheresse record de six ans a affaibli les possibilités d’emploi.
Les jeunes travailleurs, les femmes et les personnes âgées ont été les plus durement touchés. Le chômage des jeunes, par exemple, a augmenté de 1,3 point pour atteindre 39 %, et le taux de chômage des femmes a grimpé à 20 %, contre 19 % un an plus tôt. Les travailleurs âgés de 45 ans et plus ont également vu leur taux de chômage augmenter de 3 % à 4 %.
Le chômage a diminué dans la plupart des groupes d’âge, les diplômés universitaires ayant enregistré la plus forte amélioration, passant de 26 % à 24 %. Cependant, les titulaires de diplômes techniques et de niveau intermédiaire ont connu une hausse du chômage, leur taux ayant augmenté de 2,3 points.
Le sous-emploi, une mesure selon laquelle les personnes travaillent moins d’heures que souhaité ou gagnent moins que ce que leur niveau de compétence leur permettrait, est passé de 9,6 % à 10 % à l’échelle nationale, soutenu par les zones urbaines où le taux de sous-emploi a atteint 8,8 %.
Le sous-emploi rural reste toutefois à 12 %, ce qui témoigne de la persistance d’obstacles dans les zones fortement dépendantes de l’agriculture.
Par secteur, la construction et l’agriculture ont été les secteurs qui ont subi la plus forte pression du sous-emploi. Le secteur de la construction a vu le sous-emploi augmenter à 19,9 %, tandis que l’agriculture, la sylviculture et la pêche ont enregistré une hausse de 0,7 point, portant le taux à 11,9 %.
Malgré les difficultés rencontrées par l’emploi rural, l’emploi global au Maroc a augmenté de 213 000 postes au cours de l’année écoulée, grâce à la croissance de l’emploi urbain. Les régions urbaines ont créé 231 000 emplois, tandis que les zones rurales en ont perdu 17 000. La plupart des nouveaux emplois étaient des postes salariés, qui ont augmenté de 262 000, les zones urbaines en captant 218 000, et les zones rurales en ajoutant 45 000.
La participation au marché du travail a légèrement augmenté, passant de 43,2 % à 43,6 % au niveau national. La participation dans les zones urbaines est passée de 41,9 % à 42,5 %, tandis que la participation rurale a légèrement baissé de 45,8 % à 45,7 %. La participation des hommes a légèrement diminué de 68,7 % à 68,6 %, tandis que la participation des femmes est passée de 18,4 % à 19,2 %.
Le taux d’emploi national a légèrement augmenté, passant de 37,4% à 37,6%, l’emploi urbain ayant progressé de 0,5 point pour atteindre 35,3%. En revanche, l’emploi rural a connu une légère baisse, reculant de 0,3 point pour atteindre 42,3%.
RT/Sf/ac/APA