Le Somaliland accuse le gouvernement de Mogadiscio d’avoir mené une attaque dans la région de Buuhoodle, faisant au moins une victime.
Le gouvernement du Somaliland a vivement réagi ce samedi suite à ce qu’il qualifie « d’assaut brutal » dans la région de Buuhoodle, à quelques jours des élections prévues le 13 novembre. Dans un communiqué publié depuis Hargeisa, la capitale, les autorités somalilandaises accusent directement le « régime de Mogadiscio » d’avoir orchestré une attaque contre des civils dans la zone de Qorilugud.
L’incident le plus notable de cette escalade est la mort d’Abdigani Sulub, présenté par le Somaliland comme le numéro deux d’Al-Shabaab dans la région de Buuhoodle, soulevant des questions sur l’implication possible du groupe terroriste dans les tensions actuelles.
Cette nouvelle escalade intervient dans un contexte particulièrement sensible, à moins de deux semaines des élections prévues au Somaliland. Les autorités d’Hargeisa y voient une tentative délibérée de « déstabiliser le processus démocratique » de leur territoire.
Face à cette situation, le gouvernement du Somaliland a lancé un appel pressant à ses partenaires internationaux, les exhortant à condamner ce qu’il qualifie « d’acte flagrant de déstabilisation », à soutenir le processus électoral en cours et à faire respecter ce qu’il considère comme sa souveraineté territoriale.
Cette nouvelle tension s’inscrit dans le contexte plus large des relations complexes entre le Somaliland, qui a déclaré son indépendance en 1991 mais n’est pas reconnu internationalement, et la Somalie qui continue de considérer cette enclave comme faisant partie intégrante de son territoire national. Le gouvernement somalilandais affirme rester « ferme dans son engagement à protéger ses citoyens » tout en maintenant le cap vers les élections prévues le 13 novembre, malgré ces tensions croissantes dans la région.
AC/Sf/APA