António Guterres, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies (Onu) a, dans un communiqué reçu vendredi à APA, vigoureusement dénoncé toute forme de violence contre les journalistes, non sans alerter sur les conséquences de tels actes.
« D’après les chiffres de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), près de 100 journalistes ont été tués en 2018. Des centaines se retrouvent derrière les barreaux. Quand les professionnels des médias sont pris pour cible, c’est la société tout entière qui en pâtit », a averti António Guterres.
C’est la raison pour laquelle, le Secrétaire Général des Nations Unies a profité de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée ce vendredi pour demander « à toutes et à tous de défendre les droits des journalistes, dont le travail nous aide à bâtir un monde meilleur pour tous ».
Le 9ème Secrétaire Général de l’Onu qui a pris fonctions le 1er janvier 2017, a fait savoir que « la montée des discours de haine contre les médias engendre une recrudescence d’actes de violence et de harcèlement contre les journalistes, notamment les femmes ».
Se disant « particulièrement alarmé par la multiplication des attaques et l’existence d’une culture de l’impunité », il a rappelé que « la liberté de la presse est une condition sine qua non de la paix, de la justice, du développement durable et des droits de la personne ».
En outre, l’ancien Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a indiqué qu’ « il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une information transparente et fiable ».
Partant de là, M. Guterres a souligné que « la liberté de la presse est la pierre angulaire de l’édification d’institutions justes et impartiales ; elle permet aussi de mettre les dirigeants devant leurs responsabilités et d’exprimer la vérité face aux puissants ».
A en croire le Portugais, « cela vaut particulièrement en période électorale (puisque) ce ne sont pas les mensonges mais bien les faits qui doivent guider le choix des citoyennes et des citoyens lorsqu’ils élisent leurs représentants ».
Se prononçant sur l’influence du numérique dans la transformation de l’information, António Guterres a reconnu que « la technologie est parfois utilisée afin de tromper l’opinion publique ou d’attiser la violence et la haine. L’espace civique se restreint à un rythme alarmant partout dans le monde ».
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