Le Sénégal vient d’être officiellement retiré de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) à l’issue d’une réunion plénière tenue vendredi à Paris, a annoncé le ministère sénégalais des Finances et du Budget.
Le retrait de la liste grise du Gafi, également appelée « liste des juridictions sous surveillance renforcée », est un point positif pour le Sénégal. Cette liste identifie en effet les pays dont le régime de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive (LBC/FT/FP) présente des déficiences stratégiques.
Inscrit en février 2021 sur cette liste, le gouvernement sénégalais s’était engagé à remédier aux insuffisances relevées par l’adoption d’un plan d’actions composé de vingt-neuf (29) initiatives et quarante-neuf (49) mesures. Ce processus s’est concrétisé par la présentation de neuf (9) rapports de suivi et d’un rapport de synthèse.
À l’issue de ces revues documentaires, le Sénégal a accueilli, du 12 au 14 août 2024 à Dakar, une mission d’experts de l’International Cooperation Review Group (ICRG) du GAFI, sous la présidence du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, en présence des ministres de la Justice et de l’Intérieur.
Le ministère des Finances et du Budget a souligné que le retrait du Sénégal de la liste grise est le résultat d’un travail collaboratif impliquant les plus hautes autorités du pays. « Cette action conforte l’image institutionnelle positive du pays et renforce, aux yeux de la communauté des investisseurs, l’attractivité de l’économie nationale en assurant un système financier plus sûr, plus stable et plus intègre », a-t-il ajouté.
L’Etat du Sénégal, à travers les membres du Comité national de Coordination de la lutte contre le banchiment de capitaux et le financement du terrorisme (CNC LBC/FT) et la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), remercie le Groupe Intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), les experts du Groupe Afrique et Moyen-Orient de l’ICRG, le GAFI, ainsi que les partenaires techniques et financiers pour leur soutien et leur confiance lors de la mise en œuvre des réformes.
ODL/te/Sf/APA