Après plusieurs décennies dans la catégorie des pays les moins avancés, le Sénégal s’apprête à changer de statut économique. Les Nations Unies ont adopté une résolution accordant au pays une période transitoire de cinq ans pour finaliser cette sortie.
C’est une bonne nouvelle pour l’économie sénégalaise. Dans une décision historique, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 19 décembre 2024 une résolution actant le retrait du Sénégal de la catégorie des pays les moins avancés (PMA).
Les PMA sont des pays caractérisés par un faible revenu par habitant, une faible capacité productive et une grande vulnérabilité aux chocs économiques et environnementaux.
Cette avancée, qui sera effective après une période transitoire de cinq ans, marque selon l’ONU « un événement capital » qui signifie que le Sénégal « a bien progressé vers la réalisation d’au moins une partie de ses objectifs de développement ».
Pour accompagner cette transition, la résolution 79/230 invite le Sénégal à élaborer une stratégie nationale spécifique, en collaboration avec les organismes des Nations Unies et ses différents partenaires commerciaux et de développement bilatéraux, régionaux et multilatéraux.
L’ONU précise que cette sortie du groupe des PMA devra se faire sans perturber les programmes de développement en cours. L’organisation prend en compte les défis auxquels le Sénégal reste confronté, notamment les effets de la pandémie de COVID-19 et des changements climatiques sur la sécurité alimentaire, énergétique et la stabilité des marchés.
Lorsqu’un pays réussit à améliorer son développement économique, social et institutionnel au point de répondre à des critères plus élevés en termes de revenu, de capital humain et de résilience économique, il peut être retiré de cette catégorie et passer à un statut de pays en développement ou émergent. Cela reflète une amélioration significative de son niveau de développement.
Le Cambodge bénéficie également de cette même décision de retrait de la liste des PMA, avec des dispositions similaires pour sa période de transition.
Par ailleurs, plusieurs pays africains ont précédemment accompli ce même progrès : le Botswana (1994), le Cap-Vert (2007) et la Guinée équatoriale (2017) ont eux aussi quitté la liste des PMA, reflétant des avancées notables en matière de développement.
AC/Sf/APA