Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a salué ce dimanche la collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI) à la suite de la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques couvrant la période 2012-2024.
« Je salue l’esprit collaboratif du FMI, suite à la divulgation des résultats provisoires de l’audit des finances publiques du Sénégal, après la gestion 2012-2024 », a déclaré sur X le chef de l’Etat senegalais.
Vendredi 4 octobre, Julie Kozack, porte-parole du FMI, a exprimé le soutien de l’institution à l’audit des finances publiques réalisé par le gouvernement sénégalais. Elle a salué l’engagement des autorités à renforcer la gouvernance et la transparence budgétaire.
« Les autorités ont partagé les résultats de l’audit avec notre équipe. Nous travaillerons étroitement avec elles dans les prochaines semaines pour évaluer l’impact macroéconomique et définir les prochaines étapes », a-t-elle affirmé.
Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par une polémique concernant les chiffres présentés par le gouvernement. Le rapport du 26 septembre, publié par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a révélé un déficit budgétaire bien plus élevé que prévu, atteignant 10,4 % du PIB contre les 5,5 % initialement annoncés. De même, la dette publique s’élève à 76,3 % du PIB, au lieu des 65,9 % précédemment déclarés.
Ces révélations ont provoqué des réactions de la part de figures de l’opposition et de journalistes proches de l’ancien régime, qui ont remis en question ces chiffres avancés par le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement. Certains d’entre eux ont été convoqués par la brigade de la cybercriminalité et mis en garde à vue pour diffusion de fausses nouvelles. Mais le parquet a décidé de lever ces poursuites.
Le ministre Sarr a également souligné que la dette de l’État central à la fin de l’année 2023 s’élevait à 15 664 milliards de FCFA, soit 83,7 % du PIB, un montant nettement supérieur aux prévisions initiales.
Le gouvernement s’est engagé à ramener la dette publique en dessous de 70 % du PIB et à réduire le déficit budgétaire à 3 %, en accord avec les engagements pris dans le cadre de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA). Des mesures drastiques, telles que la révision des projets financés par des prêts externes et la réduction des subventions énergétiques, sont en cours de planification pour assainir les finances publiques. Le président Faye a réaffirmé son « engagement à faire du Sénégal un partenaire sûr et fiable sur la scène internationale.»
AC/Sf/APA