Le Sénégal qui est dans la troisième phase de sa transition démographique caractérisée par une baisse timide de la fécondité et une poursuite de la baisse de mortalité, présente, à ce jour, des conditions satisfaisantes pour la capture du dividende démographique, a déclaré, jeudi à Dakar, le Directeur de cabinet du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération (MEPC), Alioune Ndiaye.
Présidant l’ouverture de l’édition 2019 de la Journée Mondiale de la Population, M. Ndiaye a indiqué que son pays connait actuellement un processus de ralentissement de la croissance démographique et une augmentation plus rapide de la population en âge de travailler par rapport à la population à charge.
A en croire le directeur de cabinet du MEPC, le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer est passé de 6,4 enfants en 1986 à 4,6 enfants en 2017. De même, le taux de mortalité maternelle a baissé entre 1992 et 2017, passant de 510 à 273 décès pour cent mille naissances vivantes. La mortalité infanto-juvénile est, quant à elle, passée de 139 décès avant l’âge de cinq ans pour 1000 enfants nés vivants en 1997 à 56 décès en 2017.
Selon Aliou Ndiaye, ces différentes avancées ont été possibles grâce à l’élaboration de différentes politiques sectorielles notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’emploi et du genre.
Il a par ailleurs rappelé que le Sénégal a été le premier pays francophone au Sud du Sahara à avoir élaboré en 1988 une politique de population. Celle-ci dénommé « Déclaration de Politique de Population » a été actualisée en mars 2002 pour mieux faire face aux défis du moment.
« Aujourd’hui, a-t-il dit, dans le Plan Sénégal Emergent (PSE), la problématique de la population et de la capture du dividende démographique est une préoccupation majeure à travers l’axe 2 portant sur le développement du Capital humain ».
Ce dernier inscrit en priorités : l’éducation, le développement des compétences, la santé, l’emploi, l’accès aux services sociaux de base, la lutte contre la vulnérabilité de certaines couches de population ainsi que la gestion de la migration.
« Ces priorités sont en adéquation avec les 88 engagements de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) tenue au Caire (Egypte) en 1994», a soutenu Aliou Ndiaye.
La célébration de l’édition 2019 de la Journée mondiale de la population (JPM) est placée sous le thème : « 25 ans de la CIPD : accélérer les promesses pour la Capture du Dividende Démographique ». Ce thème est en cohérence avec le thème général du Sommet de Nairobi (Kenya) qui se tiendra du 12 au 14 novembre 2019.
ARD/te/APA