Le Qatar et les États-Unis ont annoncé un accord prévoyant un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages, marquant une étape clé après plus de 15 mois d’un conflit meurtrier entre Israël et le Hamas.
Doha et Washington ont conclu un accord inédit visant à instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à libérer des otages, mettant fin à plus de 15 mois d’un conflit meurtrier entre Israël et le Hamas. Toutefois, des divisions subsistent au sein du gouvernement israélien quant à cet arrangement.
Selon le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, l’accord comprend un cessez-le-feu en trois phases. La première, prévue dès le 19 janvier, durerait six semaines. Elle inclut un retrait des troupes israéliennes des zones densément peuplées et la libération de 33 otages, dont des femmes et des enfants. Israël libérerait en retour des centaines de prisonniers palestiniens.
Joe Biden a salué un « cessez-le-feu total », tout en mentionnant un mécanisme de suivi piloté par l’Égypte, le Qatar et les États-Unis. Cependant, Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, a dénoncé un « accord dangereux », reflétant des divisions au sein du gouvernement israélien. À Gaza, les habitants ont exprimé un mélange de soulagement et d’incertitude.
Le conflit, initié par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a fait 1 210 morts côté israélien et plus de 46 700 victimes dans la bande de Gaza, selon des chiffres jugés fiables par l’ONU. La population de Gaza, déjà affectée par un blocus israélien, fait face à une crise humanitaire aiguë, exacerbée par les destructions.
Bien que cet accord marque un tournant, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, souligne l’importance de lever les obstacles à l’aide humanitaire. L’avenir politique de Gaza, contrôlé par le Hamas depuis 2007, reste incertain, malgré l’affaiblissement du mouvement islamiste.
Cet accord pourrait amorcer un espoir de paix, mais sa mise en œuvre dépendra de la coopération entre les parties et du soutien international.
APA/Sf/AFP