S’exprimant lors du Dialogue économique national 2024, organisé par le Groupe du sommet économique nigérian mercredi à Abuja, le ministre Alhaji Bagudu a annoncé la récente décision du gouvernement d’Abuja d’investir au moins 100 milliards de dollars par an, dans l’objectif de réaliser « un revenu par habitant plus élevé d’ici 2050 ». Révélant que les récentes manifestations nationales contre la mauvaise gouvernance au Nigéria avaient obligé les responsables à écouter davantage et à faire mieux.
« Nous voulons une nation qui inclut tout le monde. Nous voulons un revenu par habitant plus élevé d’ici 2050. Nous voulons nous assurer que nous investissons au moins 100 milliards de dollars par an. Mais si notre expérience des 25 dernières années doit nous servir de guide, nous savons parfois combien il est difficile de faire des choix à la fois agréables et désagréables pour pouvoir mobiliser des capitaux, privés et empruntés, afin de soutenir nos aspirations. Nous avons besoin de plus de ressources publiques pour financer nos priorités », a indiqué le ministre.
Le ministre Alhaji Bagudu de poursuivre : « Ainsi, même dans une démocratie constitutionnelle, où tous les niveaux sont séparés, notre constitution et notre processus de planification exigent un minimum de coopération entre les niveaux degouvernement et le secteur privé ».
Et d’ajouter : « Nous avons vécu avec des subventions pétrolières, par exemple, pendant des décennies. Et cela nous a porté préjudice, même lorsque les prix du pétrole ont atteint 147 dollars dans notre vie nationale. L’effet net sur les revenus de la fédération, ou la disponibilité de fonds d’investissement pour soutenir, a été presque nul, car plus les prix du pétrole étaient élevés, plus le gouvernement du président Jonathan dépensait pour soutenir les subventions ».
« Nous avons donc vécu dans le mensonge. Aussi désagréable que cela puisse être, le président Bola Tinubu a déclaré : commençons à nous dire la vérité; nous ne sommes pas aussi riches que nous le pensons. Ce n’est pas une honte. Les pays qui ont réfléchi et établi cette vérité bien avant nous ont fait des choix qui les ont conduits là où ils voulaient être », a-t-il confié.
Plus tôt, le chef de cabinet du président nigérian, M. Femi Gbajabiamila, a déclaré que le pays était aux prises avec divers défis socio-économiques qui menaçaient l’existence de l’unité nationale.
Le dialogue du NESG, qui avait pour thème « L’avenir économique du Nigeria : 25 ans de démocratie et au-delà », a réuni des décideurs politiques, des experts et des parties prenantes clés du Nigeria.
GIK/fss/Sf/ac/APA