L’opposant mozambicain Venâncio Mondlane a émis un ultimatum exigeant que le Conseil constitutionnel annule les résultats de l’élection présidentielle, sous peine de plonger le pays dans de nouveaux troubles. Cette déclaration intervient dans un contexte d’incertitude croissante au lendemain d’un scrutin âprement disputé.
Depuis un lieu tenu secret, Mondlane a diffusé un message sur Facebook, exhortant la présidente du Conseil constitutionnel, Lucia Ribeiro, à reconnaître sa victoire pour éviter une escalade des tensions. Il a mis en garde contre des manifestations massives sous le slogan « Turbo V8 » et a averti que toute agitation serait imputable à Ribeiro et aux juges du Conseil.
Mondlane a également appelé à une grève générale nationale le 23 décembre, visant à paralyser toutes les activités, sauf les services essentiels, en attendant le verdict du Conseil. Il affirme détenir des preuves documentaires de sa victoire, bien qu’il n’ait pas encore rendu publiques les feuilles de résultats des bureaux de vote.
Selon lui, son parti d’opposition, Podemos, a remporté une majorité parlementaire décisive, consolidant ainsi sa prétendue victoire à la présidence.
En revanche, la Commission électorale nationale a déclaré une victoire écrasante du Frelimo et de son candidat, Daniel Chapo, un résultat que Mondlane et ses partisans qualifient de « massivement frauduleux ».
Les manifestations organisées par Mondlane ces derniers mois contre les résultats électoraux ont souvent dégénéré en violences, entraînant des affrontements avec la police et perturbant gravement l’économie. Des organisations de défense des droits humains signalent qu’au moins une vingtaine de personnes ont perdu la vie lors de ces événements.